À l’occasion de l’annonce officielle de l’augmentation de capital de TGCC à hauteur de 2,2 milliards de dirhams, Industrie du Maroc Magazine a rencontré Mohammed Bouzoubaâ, Président Directeur Général du Groupe. Il revient sur les motivations stratégiques de cette opération majeure, les ambitions continentales de TGCC, et les nouveaux horizons que le groupe entend explorer.

Quels sont les objectifs principaux de cette augmentation de capital et comment comptez-vous les traduire en actions concrètes à court et moyen termes ?
Premièrement, cette augmentation de capital s’inscrit dans la continuité de notre stratégie depuis plusieurs années. TGCC a toujours eu pour ambition de diversifier ses activités au sein du secteur du BTP. L’acquisition de STAMVIAS, acteur reconnu dans les ouvrages hydrauliques, les routes et les grandes infrastructures, vient parfaitement compléter notre cœur de métier historique.
« L’acquisition de STAMVIAS va nous permettre de franchir un nouveau palier en matière d’infrastructures structurantes. »
Nous ne faisons pas simplement une opération financière ; nous renforçons nos capacités techniques et notre envergure opérationnelle pour pouvoir répondre à des chantiers de plus grande ampleur, notamment dans les domaines des barrages, des infrastructures routières et des projets structurants. À court terme, cela nous permet de nous positionner sur davantage d’appels d’offres d’envergure. À moyen terme, cela ouvre la voie à une structuration plus intégrée de nos activités et à un effet d’accélération dans nos ambitions régionales.
Dans un contexte régional compétitif, quelles sont les priorités stratégiques de TGCC pour renforcer sa position à l’échelle continentale ?
Je l’ai souvent dit, le Maroc a besoin de champions nationaux capables de s’imposer aussi à l’échelle continentale. Le secteur du BTP est stratégique, et nous avons aujourd’hui les moyens humains, techniques et financiers pour faire rayonner l’expertise marocaine au-delà de nos frontières.
L’acquisition de STAMVIAS constitue un levier de croissance majeur pour notre développement en Afrique, car elle renforce notre offre dans les métiers les plus demandés sur le continent : routes, barrages, grands travaux d’aménagement. Nous avons l’ambition claire d’exporter notre modèle intégré dans plusieurs pays africains, là où la demande en infrastructures est forte et en pleine expansion. C’est dans cette direction que nous orientons nos priorités.
L’expansion de TGCC prévoit-elle de nouveaux métiers, secteurs d’activité ou marchés géographiques spécifiques ?
Absolument. Après avoir consolidé l’ensemble des métiers traditionnels du BTP, nous entamons désormais une nouvelle phase d’ouverture vers d’autres secteurs à fort potentiel. Nous réfléchissons sérieusement à des domaines comme les concessions d’infrastructures, l’énergie, ou d’autres activités qui répondent aux besoins actuels et futurs du pays.
« Après avoir intégré tous les métiers du BTP, nous nous ouvrons désormais à des secteurs stratégiques comme l’énergie et les concessions. »
Cette expansion n’est pas uniquement géographique, elle est aussi sectorielle et stratégique. Il ne s’agit pas de se disperser, mais d’intégrer des métiers complémentaires qui renforcent notre modèle et créent davantage de valeur sur le long terme.
Rachid Mahmoudi