La deuxième édition des matinées de l’industrie qui s’est tenue le 15 novembre 2018 à l’hôtel Farah a encore une fois battu des records d’affluence. Cet événement a réuni des décideurs de haut calibre venus du Maroc, de France ou encore des USA à l’instar de représentants du gouvernement, chefs d’entreprise, présidents de fédération et d’associations… et a été l’occasion de tracer ensemble la feuille de route digitale du Maroc de demain.

La dynamique fulgurante du monde à l’ère de « l’industrie 4 .0 » ne laisse pas indifférent le Maroc. Et c’est dans ce cadre que la 2e édition des matinées de l’industrie est intervenue sous le thème « l’industrie 4.0 levier d’excellence industrielle ». Organisé par Industrie du Maroc Magazine, cet événement a réuni 15 speakers, 20 partenaires et près de 500 participants.

Le ton de cette 2ème édition a été donné dès la plénière d’ouverture, où le président fondateur d’Industricom Group, Hicham Rahioui Idrissi a souligné l’urgence pour le Maroc de lancer sa propre dynamique « Morocco Tech » dont l’enjeu est d’aller vers un « géant écosystème Tech » et se mettre à niveau en matière de nouvelles technologies.

Dans le même élan, le Secrétaire d’État chargé de l’investissement auprès du ministère de l’industrie, Othman El Ferdaous a fait, en prélude de son allocution, un bref rappel historique des fondements qui ont conduit le monde à cette 4ème révolution industrielle. En véritable pédagogue, il a présenté les différents courants qui ont impacté le monde industriel jusqu’à aujourd’hui et a expliqué à l’assemblée comment le monde est passé du fordisme, au toyotisme et plus récemment au « teslisme », avec des entreprises telles que Tesla ou encore le chinois BYD.

En matière d’industrie 4.0, le Secrétaire d’État a rappelé les principes de la nouvelle charte d’investissement, qui rajoute à ses priorités l’industrie, le digital et entrepreneuriat. Aussi, la charte compte encourager les entreprises marocaines et en particulier les PME à se mettre sur la voie du digital, en accordant la place à l’Intelligence Artificielle et au Big Data. Et à ce titre, le secrétaire d’Etat a été clair :« Vous n’irez, nulle part si cous ne possédez pas de Datas. Et le problème de la Data au Maroc, c’est que nous n’avons pas l’habitude d’échanger les données entre le secteur publique et le privé, et vice versa ». Justement cette charte a été mise en place pour résoudre cette problématique et aller vers de nouveaux modèles économiques qui permettent un plus grand partage de données en toute confiance et dans le sens de la protection des citoyens.

Dans le même ordre d’idée, le Secrétaire d’État a également rappelé la feuille de route de l’Agence de développement du digital (ADD), en citant trois points clé sur lesquelles elle se focalise à savoir : le plan haut et très haut débit, la smart factory et dans ce sens l’Agence a lancé une enquête pertinente d’expressions de besoins pour comprendre où en sont les entreprises marocaines dans leur processus de digitalisation et pour évaluer l’appétence de chaque secteur pour la fonction numérique, enfin la génération digitale dans le but de former 500 000 jeunes aux métiers du digital.

La matinée s’est poursuivie par l’intervention de Steve PEGUET, Directeur de l’innovation chez ATOS France dans le cadre d’une première keynote. Ainsi, après un rappel sur les fondements de l’industrie 4.0 Steve PEGUET a mis en évidence les véritables challenges d’une industrie 4.0, à savoir la data industrielle, l’évolution de l’intelligence artificielle, l’automatisation et l’intelligence artificielle : « Sans données il n’ya pas d’intelligences artificielles » affirme Steve PEGUET qui a insisté sur l’importance de la Big data dans cette transformation digitale.

Quant au second keynote il fut animé par Ouafa Kathir Chef du programme des nations unies pour la banque mondiale, qui a mis en avant l’enjeu véritable des nouvelles technologies qui est surtout économique et lucratif: « le but de l’IA et les différentes innovations technologiques est de prédire, prévoir exactement le comportement du consommateur, pour lui vendre le produit que l’on veut au moment où on le veut. ».

Ensuite, les différents panels ont permis d’approfondir ces échanges. Le premier panel traitant « du renouveau de l’industrie marocaine à travers les nouvelles technologies entre utopie et réalité », a été d’abord introduit par Saloua Karkri Belkeziz présidente de l’Apebi, pour qui « il est important de mettre l’humain au centre de la transformation digitale ». Elle a également insisté sur l’accompagnement des opérateurs et la formation. Ensuite, ce fut la prise de parole de Khouloud Abejja, Directrice générale par intérim de l’ADD dont l’intervention a traduit la volonté du Maroc à opérer une transformation digitale réussie. L’ADD à travers sa stratégie vise à « inculquer et accompagner les industries dans leurs transformations digitale »a-t-elle déclaré. Pour Redouane MABCHOUR, Directeur générale Atos ITS nearshore « il faut mettre l’accent sur l’éducation et la préservation de nos talents ». Par contre, Fouad Arioua Directeur Skatys a plutôt préconisé le fait de mettre en place les moyens pour une véritable digitalisation .Mehdi Cherif Alami, Directeur général de Fretetium, a quant à lui exposé l’exemple de sa structure Freterium pour démontrer que la digitalisation, en tant que facilitateur, n’épargne aucun secteur dont le transport et la logistique. Enfin, le premier panel fut conclut par Mouhssine Lakhdissi, Professeur international consultant, expert en digital qui a clôturé le panel en affirmant qu’un « réelle transformation digitale passe par des actions volontaristes, courageuses, et l’implication des jeunes. »

Le deuxième panel portant sur « l’expérience marocaine de l’industrie 4.0 à travers la formation et le financement » fut entamé par Ilhem Kerdoudi, Directrice générale Maroc Numeric cluster pour qui « l’industrie 4.0 est une vraie révolution de l’agilité qui apporte des solutions économiques et technologiques en prenant en compte les enjeux écologiques et de sécurité (cyber sécurité). »

De son côté, Amin ZAROUK Directeur filiale chez groupe ALTEN a présenté la nécessité de mettre en place des stratégies de formation et à sujet il a déclaré : « nous avons lancé Alten Boost qui est un programme de reconversion professionnelle pour les jeunes.» Jean Luc ROISIN, Administrateur gérant BENEFIK SPRL et Membre du conseil d’administration BEMAS, a pour sa part fait un focus sur la maintenance et la corrélation entre la maintenance et le Big data, ainsi que tout ce qui touche à la maintenance prédictive. S’inspirant de son expérience personnelle, Samira Benali, Directrice d’usine LANOLINES STELLE, a présenté la maintenance comme un moyen pour prévenir les dangers. Toujours dans le contexte de la sécurité, Samy Tadjine, Responsable de la solution cyber sécurité industrielle chez Kaspersky Lab France, a démontré la vulnérabilité des systèmes connectés : « systèmes connectés mais aussi connectés aux risques » a-t-il déclaré. Pour lui, face aux cybers attaque il faut faire de la cybersécurité industrielle une priorit. In fine, le second panel s’est clôturé avec l’intervention de Najib Halmouti, Directeur du career center de l’ESITH, qui a fait un plaidoyer en faveur de la formation, de l’alternance et surtout le financement de la R&D.

En somme, lors de cette 2e édition qui ne sera certainement pas la dernière, des intervenants de qualité ont fait le tour des interrogations concernant « l’industrie 4.0» pour laquelle le Maroc,

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour Félicitations et merci.
    J’aimerai avoir un ensemble de logiciels de gestion agriculture et élevage laitier.
    A côté de cela, j’aurais besoin d’un logiciel pour le fonctionnement de serres de production hors sol: climatisation, irrigation, éclairage, et les logiciels de gestion et le contrôle sécurité.
    Merci de bien vouloir me diriger vers les fournisseurs possibles.
    Sincères remerciements.
    D.A.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here