Face aux crises globales, l’appel du PCNS à une réponse collective africaine
Karim El Aynaoui, président exécutif du Policy Center for the New South (PCNS)

Réunis à Salé les 14 et 15 juillet pour la troisième édition du Symposium économique africain (AES – Africa Economic Symposuim), les experts présents ont appelé à des réponses collectives face aux fragilités du contexte mondial. En ouverture, le président exécutif du Policy Center for the New South (PCNS), Karim El Aynaoui, a insisté sur la nécessité de penser l’action économique africaine à l’échelle du continent, notamment en matière de résilience financière.

« Une mutualisation collective serait plus efficace face à un contexte mondial de plus en plus complexe », a affirmé Karim El Aynaoui, soulignant les limites de l’auto-assurance, comme l’accumulation isolée de réserves de change par les banques centrales africaines. Pour lui, seul un cadre financier commun permettrait de mieux absorber les chocs exogènes et d’assurer une stabilité durable, dans un monde marqué par l’instabilité géopolitique, les tensions commerciales et les risques systémiques.

Dans le sillage de cette intervention, les discussions de la première journée ont mis en lumière les failles des approches macroéconomiques actuelles, appelant à renforcer les mécanismes d’assurance mutuelle entre États africains.

Relier les expertises, bâtir une convergence

Rappelant la mission du Policy Center, Karim El Aynaoui a souligné le rôle du think tank dans le développement d’une plateforme favorisant la convergence entre expertises et réseaux. Objectif, contribuer à l’élaboration de politiques publiques mieux adaptées aux réalités africaines, dans une logique de service aux citoyens.

Pour Oumayma Bourhriba, économiste principale au PCNS, l’édition 2025 de l’AES se veut résolument tournée vers l’avenir : « Nous allons dépasser l’aide traditionnelle pour identifier les principaux leviers de financement du développement en Afrique, en mobilisant les ressources internes, optimisant les dépenses et luttant contre les flux financiers illicites. »

Les travaux du symposium, organisés en sept sessions thématiques, s’articulent autour de deux axes. Le premier porte sur les réponses macroéconomiques aux incertitudes mondiales, à l’inflation persistante, à la volatilité des monnaies et à la pression croissante sur les dettes publiques. Il s’agit de préserver la stabilité tout en maintenant des marges de manœuvre pour soutenir la croissance.

Le second axe explore les leviers de transformation structurelle à travers le commerce, la connectivité et l’innovation. Les débats porteront notamment sur la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les corridors économiques à fort potentiel, et le développement d’outils innovants comme les monnaies numériques de banque centrale, perçues comme des vecteurs d’inclusion et de modernisation des systèmes de paiement.

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