Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a plaidé, mercredi, pour une feuille de route “crédible” afin de mobiliser 1.300 milliards de dollars par an d’ici 2035, le but étant de soutenir les efforts d’adaptation climatique des pays en développement.
“Lors de la COP30 prévue du 10 au 21 novembre prochain à Belém au Brésil, les dirigeants doivent proposer une feuille de route crédible pour mobiliser 1.300 milliards de dollars par an d’ici 2035 en faveur des pays en développement”, a indiqué le chef de l’ONU lors d’une rencontre avec la presse à New York à l’issue d’une réunion à huis clos avec des responsables de pays et d’organisations régionales axée sur la transition climatique.
Il a relevé que les pays développés doivent honorer leur promesse de doubler le financement de l’adaptation à au moins 40 milliards de dollars par an, d’ici cette année, tout en soulignant la nécessité de contributions “considérablement accrues” et de sources de financement innovantes pour soutenir le Fonds pour la réponse aux pertes et dommages.
Évoquant l’impact du changement climatique, le haut responsable onusien a noté que l’Afrique et d’autres régions du monde en développement connaissent un réchauffement plus rapide, alors que les îles du Pacifique sont confrontées à une élévation accélérée du niveau de la mer.
“Bien qu’elle abrite 60% des meilleures ressources solaires du monde, l’Afrique ne dispose que d’environ 1,5% de la capacité solaire installée, et ne reçoit que 2% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables”, a-t-il constaté, soulignant que cette situation doit changer.
Il a, par ailleurs, appelé à redoubler d’efforts pour soumettre des plans climatiques nationaux “plus ambitieux” bien avant la COP30, ajoutant que ces nouveaux plans offrent une occasion unique de définir une vision audacieuse pour une transition verte au cours de la prochaine décennie.
La 30e conférence internationale des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) mettra l’accent notamment sur l’importance du multilatéralisme pour relever les défis liés au climat. “Nous voulons prouver que le multilatéralisme ne consiste pas seulement à négocier des documents, mais à les concrétiser”, a déclaré un responsable brésilien cité par le service de presse de l’ONU.