À l’horizon 2030, l’Afrique ambitionne de bâtir un système de santé plus résilient grâce à l’innovation numérique. Lors d’une conférence sur la santé, tenue au Gitex Africa 2025, des experts africains et internationaux ont souligné l’urgence d’investir dans la santé comme levier de développement, et non comme un simple coût.
Face à un continent qui porte 35 % du fardeau mondial des maladies pour seulement 1 % des dépenses de santé mondiales, la transformation numérique apparaît comme une réponse incontournable. La télémédecine, les dossiers médicaux électroniques et l’intelligence artificielle sont autant de solutions capables d’améliorer l’accès aux soins, notamment dans les zones rurales.
Les intervenants ont insisté sur le besoin crucial de développer des infrastructures numériques solides, condition sine qua non pour garantir l’efficacité de ces technologies. Actuellement, l’Afrique aurait besoin de 66 milliards de dollars pour combler son déficit en infrastructures numériques de santé.
Parallèlement, la formation des ressources humaines reste un défi majeur. Le continent ne compte que 4 % des professionnels de santé dans le monde. Renforcer les compétences locales, notamment via des universités et des bourses, est essentiel.
Enfin, la collaboration internationale, tant Sud-Sud que Nord-Sud, est apparue comme un pilier stratégique. Elle doit soutenir l’accès aux technologies, aux investissements et à la souveraineté sanitaire.
Malgré les défis, les intervenants se veulent optimistes : avec des investissements ciblés et une volonté politique forte, l’Afrique peut devenir un modèle mondial en matière de santé numérique d’ici 2030.