Le constructeur automobile japonais Honda a confirmé mercredi avoir été victime d’une cyberattaque ayant forcé ses usines de s’arrêter en Inde et au Brésil, et perturbé son réseau mondial de production.

«Honda peut confirmer qu’une cyberattaque a eu lieu sur le réseau Honda», a déclaré un porte-parole du constructeur, tout en précisant «qu’il n’y a pas de fuite d’informations à ce stade et l’impact financier de ces interruptions devrait être limité».

«Toutes les usines du groupe aux États-Unis ont redémarré, ainsi que son site de production en Turquie depuis ce mercredi», a-t-elle ajouté.

La direction du conglomérat nippon a également déclaré qu’elle avait rencontré des difficultés pour accéder aux serveurs, au courrier électronique et aux systèmes internes et qu’il y avait également un impact sur les systèmes de production en dehors du Japon. Elle a indiqué que son «serveur interne» avait été attaqué à l’extérieur et qu’un «virus» s’était propagé – sans toutefois livrer d’autres détails pour des raisons avancées de sécurité.

Au total, 11 usines du groupe ont été affectées par cette attaque survenue en début de semaine, dont cinq sites aux États-Unis, selon des médias japonais.

Comme tous les autres constructeurs automobiles, Honda a été durement touché par la crise du coronavirus, qui l’avait forcé à mettre à l’arrêt une grande partie de son appareil productif mondial ces derniers mois.

Le groupe a accusé une chute de plus de 25% de son bénéfice net sur son exercice annuel écoulé 2019/20 clos au 31 mars, avec un déclin de 6% de ses ventes mondiales.

Il n’a pas livré de prévisions de résultats pour 2020/21 pour le moment, devant le manque de visibilité face à l’évolution de la pandémie, se bornant à reconnaître que le contexte était «très sévère» pour ses opérations.

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