Des progrès ont été réalisés en matière d’intégration de la dimension durabilité dans l’investissement direct étranger (IDE) mondial, “mais les effets sur les pays en développement sont mitigés”, a fait observer l’agence onusienne “Nations Unies commerce et développement”.
“La tendance croissante des IDE vers les technologies environnementales offre de nouvelles opportunités mais ne permet pas de remédier pleinement au ralentissement d’autres industries, affectant particulièrement les pays en développement et les pays les moins avancés, ce qui accroît la vulnérabilité de leurs économies”, relève l’agence onusienne dans un nouveau rapport.
Et de poursuivre: “L’expansion du secteur des services profite principalement aux grandes économies en développement qui peuvent rivaliser efficacement, créant un déséquilibre qui désavantage les plus petites, accentuant les disparités et soulignant la nécessité de politiques qui offrent des chances égales à tous les pays en développement”. L’agence a, dans ce sens, appelé les décideurs politiques mondiaux, les chefs d’entreprises et les agences de développement à renforcer la collaboration aux niveaux mondial et régional et à œuvrer en faveur d’un environnement d’investissement mondial plus ouvert et plus équitable.
Dans son rapport intitulé “Fracture économique mondiale et évolution des modes d’investissement”, l’organisation onusienne a examiné le paysage complexe de l’investissement direct étranger (IDE) mondial, mettant en lumière dix changements transformationnels dans les priorités d’investissement vers les industries et les régions, telles que redessinées par les tendances sur les chaînes de valeur mondiales et les dynamiques géopolitiques.
Le rapport a souligné dans ce cadre la nécessité d’intégrer la durabilité et le développement dans les stratégies d’investissement.
Après avoir mis en évidence les principales tendances divergentes en matière d’IDE ayant marqué les deux dernières décennies caractérisées par une montée du protectionnisme, de tensions géopolitiques croissantes et de prudence accrue des investisseurs, le rapport a relevé que le passage de la divergence à la fracture dans les schémas d’investissement mondiaux apparaît comme une “préoccupation majeure”.
Les “décisions d’investissement sont désormais plus souvent influencées par des facteurs géopolitiques, qui l’emportent parfois sur les déterminants économiques, ce qui complique les approches habituelles en matière de promotion des investissements et entrave le développement fondé sur l’IDE”, a déploré l’organisation. “Le rétrécissement du champ d’action de l’IDE, tant sur le plan géographique que sectoriel, met à l’écart les nations plus petites et moins développées, ce qui accroît leur fragilité économique”, a affirmé ONU commerce et développement, exhortant les pays en développement à revoir leurs stratégies de développement économique.