Le besoin en liquidités des banques se situe à 64,1 MMDH en décembre 2019, selon BAM

Réuni ce mardi 27 septembre, le conseil de Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, a annoncé sa décision de relever le taux directeur de 50 points de base à 2%. Une décision qui vise à « prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation » et à « assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix ».

Intervenant lors d’un point de presse tenu à l’issue de la 3ème réunion du Conseil de BAM de l’année 2022, M. Jouahri a fait état d’une poursuite de la montée de l’inflation avec une diffusion « plus large » des pressions inflationnistes.

L’inflation continue d’être alimentée par des pressions d’origine externe, mais aussi interne, a relevé le Wali de BAM, précisant que les dernières données disponibles montrent une large diffusion vers les prix des produits non échangeables.

« La diffusion de la hausse s’élargit. Sur les 116 sections de produits et services qui composent le panier de référence de l’indice des prix à la consommation, 60,3% ont connu une augmentation de plus de 2% en août, contre 42,2% en janvier 2022 et 23% en moyenne entre 2018 et 2019 », a-t-il expliqué.

La persistance des prix élevés des matières premières alimentaires et énergétiques porterait l’inflation à un niveau élevé en 2022, soit 6,3% au lieu de 1,4% en 2021, a-t-il fait observer.

En 2023, l’inflation devrait revenir à 2,4% en moyenne, a estimé le gouverneur de BAM, précisant que ces prévisions incluent l’effet de l’augmentation du taux directeur. De même, M. Jouahri a noté que cette décision de relever le taux directeur tient également compte des différentes mesures prises récemment par le gouvernement pour soulager le pouvoir d’achat des citoyens.

« Nous continuerons à regarder de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, en particulier dans ce contexte empreint de plusieurs incertitudes », a-t-il assuré. Par ailleurs, M. Jouahri a noté une « forte décélération de la croissance de l’économie nationale en 2022 », faisant savoir qu’après un rebond à 7,9% en 2021, la croissance de l’économie nationale ralentirait à 0,8% en 2022.

En 2023, la croissance s’établirait à 3,6% avec un redressement de 11,9% de la valeur ajoutée agricole, a estimé M. Jouahri.

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