Dans le cadre de l’appel d’offres international DC01/PM/2023, l’ONCF a lancé les négociations avec Hyundai Rotem pour le lancement d’un projet, évalué à 1,6 milliard de dollars, visant à développer un écosystème ferroviaire au Maroc incluant une maintenance sur 20 ans.
Les dites discussions porteront sur divers aspects techniques, financiers, administratifs et juridiques, et s’étaleront sur une semaine. Le contrat en question est évalué à 1,6 milliard de dollars, soit l’équivalent de 16 milliards de dirhams. Cette enveloppe financière significative place Hyundai Rotem en concurrence avec plusieurs autres géants du secteur ferroviaire, dont le constructeur français Alstom, les espagnols Talgo et CAF, ainsi que le chinois CRRC. Ce marché est subdivisé en quatre sous-lots, chacun correspondant à des besoins spécifiques : le premier sous-lot concerne l’achat de 18 trains à grande vitesse, la deuxième porte sur l’acquisition de 40 trains intercités, le troisième concerne 60 trains navettes rapides (TNR), et le quatrième sous-lot porte sur l’achat de 50 trains RER (Réseau Express Régional), pour un total de 168 trains.
Hyundai Rotem, à l’instar de CAF et Alstom, a soumis une offre couvrant l’ensemble du marché. De son côté, « CRRC Zhuzhou Locomotive Co. Ltd » a fait une offre pour les sous-lots TNR et RER, tandis que Talgo a concentré sa proposition sur les trains à grande vitesse et intercités. Cette diversité d’offres reflète l’importance et la complexité du projet, qui nécessite des solutions adaptées aux spécificités du réseau ferroviaire marocain.
Pour rappel, en juillet dernier, les efforts des représentants coréens ont été accentués pour promouvoir la candidature de Hyundai Rotem auprès des autorités marocaines. Le ministre coréen du Territoire, des Infrastructures et des Transports, Sangwoo Park, a eu l’occasion de rencontrer le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, pour discuter des avantages de la proposition de Hyundai Rotem. En parallèle, Lee Yong-Bae, le PDG de Hyundai Rotem, a échangé avec le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, afin de présenter les trains à grande vitesse « KTX » et d’exposer l’intention de Hyundai Rotem de construire une usine de fabrication de trains au Maroc. Ce projet inclut également un transfert de technologie, visant à renforcer les capacités locales dans le domaine ferroviaire.
Par ailleurs, l’ONCF engagera également des discussions avec Alstom, Talgo, CAF et CRRC, les autres prétendants au marché. À l’issue de ces échanges, l’ONCF procédera à une révision et à une finalisation de son cahier des charges afin de préciser ses exigences et attentes. Une fois ce document mis à jour, l’ONCF lancera un appel aux constructeurs sélectionnés pour qu’ils soumettent leurs propositions finales dans un délai d’un mois. Ainsi, la décision finale concernant les constructeurs retenus devrait être communiquée d’ici la fin du mois d’octobre, marquant ainsi une étape cruciale dans la réalisation du projet ferroviaire au Maroc.
