La sécurité alimentaire et sanitaire est aujourd’hui au cœur des enjeux mondiaux, depuis l’apparition du Covid qui a entrainé une période éprouvante et négative pour les économies. L’Afrique, contrairement à certaines prévisions, ne s’est pas effondrée, mais est la région du monde, la plus vulnérable, qui souffre le plus de manque de nourriture. Afin de faire face à cette problématique, Bayer a décidé de contribuer à la sécurité alimentaire en proposant des solutions lors d’une conférence ce mardi.
Ce 26 octobre, le groupe agro-pharmaceutique international, Bayer en partenariat avec Économie et Entreprise a organisé une conférence avec pour thème « Afrique résiliente : l’innovation au service de la sécurité alimentaire et sanitaire », afin d’approfondir la réflexion sur les solutions innovantes les plus pertinentes et les plus efficaces pour transformer l’agriculture et relever les défis sanitaires, de sorte à permettre à chacun de se nourrir convenablement et se protéger au quotidien.
Animée par d’éminents experts dans le domaine de l’agriculture et de la santé, cette conférence, s’est articulée autour de deux panels dans les domaines surdités dont les thèmes sont « Agriculture : comment la technologie transforme l’agriculture de demain ? » et « Santé : challenges et perspectives post-Covid ». Le premier panel a été introduite par une keynote de Rachid Laghrib, directeur de développement de projets à l’Agence de développement agricole qui a fait le point sur les acquis du Royaume au niveau agricole et alimentaire.
Selon Rachid, le Maroc fait aujourd’hui partir des premiers pays dans la région MENA, en termes de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits de base (le lait 100% ; les fruits et légumes 100% ; les viandes rouges et les céréales de 60 à 70% en fonction des années) grâce aux différents programmes mis en place par le département agricole. Le secteur agricole marocain, très dynamique dispose d’atouts indéniables et potentiels intrinsèques, qui lui permette de contribuer à hauteur de 14% au PIB. Désormais l’agriculture marocaine vise la digitalisation, pour faire de l’agriculture, un secteur moderne, compétitif et inclusif.
À la suite de cette keynote, les intervenants du premier panel que sont Jean-Baptiste Boulay, directeur général de Bayer ; Mhammed Messaoud, directeur général de Conserves Meknès ; Zakaria Talbi, responsable Innovations & Eveil au Crédit du Maroc ; Kamal Ouhmad manager Maroc de Driscol et Mohammed Lotfi, directeur de la stratégie, du développement et de l’innovation chez Domaines Agricoles ont échangé sur l’importance d’intégrer l’innovation dans l’agriculture, le plutôt possible et le Maroc, terre d’innovation est le choix par excellence pour expérimenter cette solution. Le pays étant un carrefour entre l’Afrique et l’Europe.
Les intervenants ont tous été unanimes sur le fait de parvenir le plus rapidement possible à un modèle d’innovation dans l’agriculture, pour relever des défis diversifiés, car d’ici 2050, on aura probablement un ajout de 2 milliards de personnes sur terre. Ce nombre implique un besoin de production de 50% d’alimentation en plus, pendant qu’on aura 20% de terre arable en moins. Le changement climatique va également impacter négativement les rendements et la production de 20%. Il y a un véritable défi à relever et la question n’est seulement d’ordre génétique, ni de semences, ni de produits phytopharmaceutiques, mais un défi de digitalisation, qui va permettre d’être plus précis et de mieux cibler la réponse.
Au niveau de la santé, les challenges ont été clairement défis par le Professeur Rajaa Aghzadi, chirurgienne cancérologue et membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement lors de la deuxième Keynote relatifs à la « Santé : challenges et perspectives post-Covid ». La santé étant un levier de développement, il est indispensable de digitaliser les systèmes de santé, afin qu’il ne soit pas caducs, surtout en Afrique où il y a une différence criarde entre les milieux urbains et ruraux. Cet avis du Pr. Rajaa a également été partagé par les intervenants du second panel, qui souhaitent une accélération dans les systèmes de santé africains, qui ont des budgets autour de 6%, pendant que les chefs d’Etats africains, eux-mêmes étaient convenus de le mettre à 15% lors d’une réunion à Abuja, au Nigeria.