Dans un contexte marqué par la montée en puissance des chaînes de valeur mondiales, le Maroc s’affirme comme un hub stratégique dans l’industrie aéronautique. Grâce à une vision royale éclairée et une stratégie industrielle ambitieuse, le Royaume a su attirer des acteurs de renom tels que Boeing et Airbus, tout en développant un écosystème local solide et intégré. À l’occasion d’un entretien exclusif, Afaf Saidi, Directrice des Industries Aéronautiques, Ferroviaires, Navales et des Énergies Renouvelables au sein du Ministère de l’Industrie, revient sur les grandes avancées de ces dernières années, les ambitions du Maroc pour se positionner comme un pôle d’excellence mondial, et les défis qui attendent ce secteur stratégique.
Comment évaluez-vous l’évolution du secteur aéronautique au Maroc ces dernières années ? Quelles ont été les principales étapes marquantes ?
En seulement deux décennies, et grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté de Roi Mohammed 6 que Dieu L’Assiste, le Maroc a transformé son secteur aéronautique en un véritable modèle de réussite, affirmant sa position parmi les acteurs incontournables de cette industrie stratégique. Cette réussite impressionnante repose sur une vision stratégique et des investissements rigoureusement pensés, qui ont fait du Royaume un pôle de compétitivité et d’innovation.
Aujourd’hui, le Maroc accueille environ 150 entreprises de premier plan, telles que Boeing et Airbus, attirées par des zones industrielles spécialisées comme le Midparc de Casablanca et des installations logistiques de classe mondiale telles que le port de Tanger Med, renforçant un écosystème diversifié qui couvre désormais huit grands domaines de compétences, allant de l’usinage au câblage électrique, en passant par les structures aéronautiques, la MRO et l’ingénierie. Ce réseau intégré offre des synergies solides et un taux d’intégration locale proche de 42 %.
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La formation de talents joue également un rôle central dans cette dynamique. Grâce notamment à l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA), plus de 14 800 jeunes ont été formés aux exigences de l’industrie, avec un taux d’insertion de 99 %.
Au fil des années, ce secteur s’est enrichi de nouvelles activités, notamment celles liées à l’écosystème Moteur, composites et même l’assemblage quasi-final d’aéronefs. Grâce à cette diversification, le secteur a progressivement consolidé ses capabilités et son intégration locale dans les chaînes de valeur internationales.
Grâce à une ambition affirmée et à une préparation soignée, le Maroc aspire à devenir un pôle d’excellence et de référence pour l’aéronautique mondiale, alliant compétitivité et durabilité pour répondre aux défis de demain.
Quels sont les objectifs stratégiques du Maroc pour renforcer sa position dans l’industrie aéronautique internationale ?
Avec une vision nationale audacieuse, portée par l’innovation, la durabilité et la résilience, le Maroc aspire à devenir un pôle d’excellence mondial dans le secteur aéronautique. Le Royaume ne se positionne pas seulement comme un acteur compétitif et incontournable, mais également comme un leader dans l’industrie de demain. Cette ambition s’appuie sur une collaboration internationale renforcée, une politique industrielle agile et des investissements continus dans les infrastructures de pointe et la formation des compétences hautement qualifiées.
En anticipant les mutations du secteur, le Maroc se prépare activement pour s’aligner sur les nouvelles donnes du secteur, en relevant les défis de la transformation numérique, de la décarbonation et de l’innovation technologique. Les perspectives à moyen et long terme s’annoncent prometteuses, avec une nouvelle génération d’entreprises et de talents prêts à faire du Maroc une référence mondiale dans l’aéronautique.
En parallèle, le Maroc continue de promouvoir le label “Made in Morocco”, gage de qualité et de savoir-faire local, tout en consolidant sa souveraineté industrielle. Cette orientation stratégique vise non seulement à répondre aux besoins des grands donneurs d’ordre mondiaux, mais également à renforcer l’intégration locale et à attirer davantage d’investissements directs étrangers.
La dernière édition du Marrakech Air Show a été un événement de grande envergure. Quelles ont été les principales retombées de cet événement pour le secteur aéronautique marocain ?
La 7ème édition du Marrakech Air Show, qui s’est tenue du 30 octobre au 2 novembre 2024 sur plus de 12 500 m² d’espace d’exposition, s’est imposée comme une véritable vitrine internationale pour les secteurs de l’aéronautique, de la défense et de l’aérospatiale. Organisée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition a rassemblé plus de 200 exposants, des professionnels et des délégations officielles venues des quatre coins du monde, offrant une opportunité exceptionnelle pour les acteurs du secteur de présenter leurs dernières innovations technologiques, tout en facilitant la création de partenariats et la signature d’accords stratégiques destinés à ouvrir de nouvelles perspectives pour la croissance du secteur aéronautique marocain.
Cette édition a eu des retombées considérables pour le secteur aéronautique marocain, en renforçant la visibilité du Maroc sur la scène internationale et en affirmant sa position comme un hub stratégique pour l’industrie aéronautique. Cet évènement a été marqué par une augmentation notable des partenariats avec des entreprises mondiales, des accords de coopération signés, et un intérêt accru des investisseurs internationaux.
Cet événement a non seulement renforcé l’attractivité du pays pour les grandes entreprises du secteur, mais il a également permis de démontrer le potentiel du Maroc à soutenir des projets innovants et à développer son propre écosystème industriel.
En quoi les nouveaux partenariats signés pourront-ils accélérer la formation des compétences locales et favoriser le transfert de savoir-faire ?
Les nouveaux partenariats signés lors du Marrakech Air Show 2024 jouent un rôle crucial dans l’accélération de la formation des compétences locales et dans le transfert de savoir-faire vers le secteur aéronautique marocain. Ces accords, conclus avec des entreprises de renommée mondiale, s’inscrivent dans une dynamique visant à renforcer les capacités humaines et techniques du Maroc dans cette industrie stratégique.
L’un des projets phares est la création du « Africa Center for Manufacturing Excellence » (ACME), en collaboration avec Boeing et l’Université Mohammed VI Polytechnique. Ce centre de recherche et de formation avancée vise à doter le Maroc de compétences de pointe en ingénierie aéronautique, renforçant ainsi son rôle de leader régional en matière de technologie et d’innovation.
Par ailleurs, les nouveaux projets d’investissement annoncés permettront, entre autres, de créer un nombre important d’emplois dans la production de composants aéronautiques. Ces initiatives renforceront les capacités locales, tout en accélérant l’acquisition de compétences techniques directement sur le terrain.
Ces accords ne se limitent pas à des opportunités économiques, mais s’inscrivent également dans une dynamique de développement durable des compétences locales. Ils permettront au Maroc de se positionner comme un pôle d’excellence en matière de formation et d’innovation dans le secteur aéronautique, tout en favorisant un transfert de savoir-faire crucial pour le développement de l’industrie aéronautique marocaine à l’échelle mondiale.
La maintenance et la réparation des appareils représentent une part importante de la chaîne de valeur aéronautique. Le Maroc a-t-il des projets spécifiques pour développer ce segment ?
Grâce à sa situation géographique idéale, à la croisée de l’Europe et de l’Afrique, le Maroc se positionne comme un pôle stratégique pour le développement de la filière de la maintenance et la réparation d’aéronefs (MRO) en Afrique. Des infrastructures modernes offrent aux compagnies aériennes et aux acteurs de l’aéronautique des installations de classe mondiale.
Des partenariats avec des leaders du secteur renforcent cet écosystème MRO en pleine expansion. En effet, Safran a récemment investi 1,3 milliard de dirhams dans un nouvel atelier de 25 000 m² à Casablanca, dédié à la maintenance des moteurs LEAP. Ce projet, qui générera 600 emplois d’ici 2030, symbolise l’engagement du Maroc dans le développement d’une offre MRO compétitive et durable, répondant aux besoins des compagnies africaines, européennes et du Moyen-Orient.
En outre, l’avionneur brésilien Embraer a également signé un protocole d’accord pour le lancement de projets conjoints, portant notamment sur la maintenance d’avions.
L’accès à une main-d’œuvre qualifiée, formée par des institutions spécialisées comme l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA) et l’ISMALA, constitue un autre pilier de cette ambition. Ces centres, en étroite collaboration avec les industriels, préparent des techniciens aux besoins précis des opérateurs MRO pour la maintenance des cellules, moteurs et composants d’avions.
Avec une vision stratégique claire, des infrastructures de pointe et une main-d’œuvre hautement qualifiée, le Maroc s’impose comme un acteur clé du MRO en Afrique, offrant aux compagnies aériennes des solutions compétitives et de haute qualité pour l’entretien de leurs flottes, tout en anticipant les besoins de demain dans une industrie en pleine croissance.
Quels types de formations et d’investissements sont actuellement mis en place pour répondre aux besoins en compétences de l’industrie aéronautique marocaine ?
Le secteur aéronautique marocain s’appuie sur un dispositif de formation structuré et performant, conçu pour répondre aux besoins croissants de l’industrie aéronautique. Ce dispositif repose sur des établissements spécialisés tels que l’IMA et l’ISMALA, renforcé par des filières dédiées des universités et écoles d’Ingénieurs, offrant ainsi une complémentarité qui joue un rôle central dans le développement du capital humain qualifié nécessaire à la compétitivité du secteur.
Ces établissements sont le pilier du réseau de formation aéronautique marocain. Ils offrent une formation technique de haut niveau, alignée sur les exigences internationales et sur les innovations technologiques du secteur.
Les universités et les écoles d’ingénieurs jouent également un rôle crucial en formant des ingénieurs et des cadres capables de maîtriser des compétences avancées, telles que la robotique, l’intelligence artificielle appliquée à l’aviation, et les systèmes complexes. En collaborant étroitement avec des entreprises comme Boeing, Airbus et Safran, ces instituts ajustent régulièrement leurs programmes en fonction des avancées technologiques et des besoins du marché.
Au-delà des formations initiales, le dispositif de formation mis en place pour accompagner le secteur aéronautique intègre des modules de formation continue pour permettre aux travailleurs du secteur de maintenir leurs compétences à jour. Le secteur aéronautique est en constante évolution, avec l’émergence de nouvelles technologies et méthodes de fabrication, comme la fabrication additive et l’automatisation. Ainsi, les professionnels en poste bénéficient de programmes de mise à niveau et de renforcement, leur permettant d’adapter leurs compétences aux innovations et aux nouvelles exigences du secteur.
Les entreprises elles-mêmes participent activement à ce processus, en investissant dans la formation de leurs équipes pour renforcer la qualité et la productivité. Cela garantit que la main-d’œuvre marocaine reste compétitive à l’échelle internationale, en intégrant des technologies de pointe tout en respectant les standards rigoureux du secteur.
Les différentes initiatives au profit de de la formation aéronautique visent non seulement à répondre aux besoins actuels de l’industrie, mais aussi à anticiper les défis futurs. Les instituts de formation travaillent en collaboration avec des partenaires internationaux pour introduire des programmes novateurs, alignés sur les tendances émergentes, telles que la mobilité propre et la décarbonation. Ces efforts permettent non seulement de former un capital humain qualifié, mais également de renforcer l’attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers, qui recherchent une expertise technique à la pointe de l’innovation.
Le modèle de la formation en aéronautique est un exemple réussi de planification et de collaboration entre les instituts de formation, les entreprises et le public. En offrant une formation initiale solide, en intégrant des modules de formation continue, et en anticipant les besoins futurs, ce modèle garantit que le Maroc puisse répondre aux exigences croissantes du secteur aéronautique. Cette approche proactive permet au pays de se positionner comme un acteur clé dans la production mondiale, tout en offrant des opportunités de carrières enrichissantes pour les jeunes talents et les professionnels expérimentés.
Par ailleurs, le secteur aéronautique marocain a fait d’énormes progrès en matière de recherche et développement (R&D), avec l’émergence de de l’AMC (Aerospace Moroccan Cluster), soutenu par le Ministère, qui réunit des universités, des start-ups, et des industriels autour de projets innovants visant le développement de technologies de pointe.
De plus, le lancement du Fond de Soutien à l’Innovation (FSI), programme visant à encourager les entreprises à innover, en particulier dans des secteurs stratégiques comme l’aéronautique, a permis de proposer un soutien financier aux projets de R&D et d’innovation technologique, permettant aux entreprises marocaines d’acquérir un avantage compétitif.
Quels sont les défis majeurs auxquels le secteur aéronautique marocain fait face aujourd’hui et quelles mesures le Ministère envisage-t-il pour y répondre ?
À un moment où l’industrie aéronautique mondiale se redéfinit sous l’effet de révolutions technologiques, de la transition écologique et des fluctuations du marché, le Maroc s’érige en acteur déterminé à affronter les défis de demain. Par une stratégie audacieuse et anticipatrice, le pays engage son secteur aéronautique dans une dynamique d’innovation durable, visant à consolider son statut de plateforme industrielle de référence, tant en Afrique qu’à l’échelle mondiale.
Face aux impératifs environnementaux, le Maroc place la transition verte au cœur de son modèle industriel, conscient de l’urgence climatique et des nouvelles exigences de durabilité. La transition verte devient ainsi une priorité stratégique : le pays investit dans des technologies écoresponsables et s’engage à réduire l’empreinte carbone de ses infrastructures, positionnant ainsi le Maroc comme un hub de production à faible impact écologique. Cet engagement environnemental attire les entreprises internationales en quête de partenaires industriels engagés dans une démarche durable.
Ainsi, et pour répondre aux transformations rapides de l’industrie aéronautique, le Maroc fait du développement humain un pilier central de sa stratégie. En collaboration avec des leaders mondiaux du secteur, le pays déploie des programmes de formation de haut niveau qui dotent les jeunes Marocains de compétences avancées, essentielles dans des domaines de pointe comme l’ingénierie aéronautique, la conception de systèmes complexes et la production de matériaux composites innovants. Ces initiatives répondent non seulement aux besoins immédiats des grands donneurs d’ordre, mais elles garantissent également au Maroc une main-d’œuvre qualifiée et compétitive pour les années à venir.
Dans un contexte de concurrence mondiale, le Maroc mise aussi sur le label “Made in Morocco”, symbole de qualité et d’expertise locale. Ce label devient un levier stratégique, valorisant le savoir-faire marocain et renforçant la souveraineté industrielle du pays. Cette orientation permet de répondre aux exigences des groupes internationaux tout en favorisant l’intégration locale et en attirant les investissements étrangers, assurant ainsi un avantage concurrentiel décisif pour le secteur aéronautique marocain.
Le Maroc ne se contente donc pas de s’adapter aux transformations globales, il les anticipe et s’y engage avec détermination. Sa stratégie proactive, combinant durabilité, innovation et valorisation des compétences locales, permet au pays de s’affirmer comme un modèle d’avant-garde dans l’industrie aéronautique mondiale. Grâce à cette vision intégrée, le Maroc est aujourd’hui prêt à relever les défis du 21ᵉ siècle et à inspirer d’autres nations par sa démarche exemplaire et résolument tournée vers l’avenir.
Quels projets d’infrastructure ou d’innovation sont en cours ou prévus pour attirer davantage d’investissements étrangers dans le secteur ?
Le Maroc déploie actuellement plusieurs projets d’infrastructure et d’innovation stratégiques pour renforcer l’attractivité de son secteur aéronautique et attirer davantage d’investissements étrangers. Parmi les initiatives phares, on compte l’extension des zones industrielles dédiées, comme la plateforme industrielle de Midparc, qui est en cours d’expansion pour accueillir davantage d’entreprises internationales et leur offrir un écosystème adapté aux exigences de l’industrie aéronautique.
En matière d’innovation, le Maroc met un accent particulier sur les technologies écoresponsables et numériques. Le développement de centres de recherche et d’innovation dédiés, notamment en ingénierie, en conception de systèmes aéronautiques complexes et en production de matériaux composites, vise à positionner le Maroc comme un hub technologique avancé et à haute valeur ajoutée. Ces centres, comme Safran University Maroc, sont créés en partenariat avec des leaders mondiaux, favorisant ainsi le transfert de technologie et le développement de compétences locales.
En parallèle, des projets de formation de haut niveau, conçus en collaboration avec les grandes entreprises du secteur, sont mis en place pour former une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux besoins techniques des investisseurs étrangers. Cette stratégie intégrée, mêlant infrastructure moderne, innovation et développement des talents, fait du Maroc un choix attractif et compétitif pour les investisseurs internationaux dans l’aéronautique.
En termes de transition écologique, comment le Maroc intègre-t-il des pratiques durables et innovantes dans son secteur aéronautique ? Existe-t-il des projets spécifiques en cours ou à venir pour répondre à ces enjeux ?
Le Maroc intègre la transition énergétique au cœur du développement de son secteur industriel, particulièrement l’industrie aéronautique. Conscient des transformations en cours, le pays adopte une approche proactive pour adapter son industrie aux nouvelles tendances mondiales, visant à devenir une plateforme régionale de production industrielle décarbonée.
A cet égard, le Royaume, pionnier de la transition énergétique en Afrique, s’est engagé à produire plus de la moitié de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Cette ambition vise à doter son secteur industriel d’une énergie propre et compétitive, tout en renforçant son attractivité en tant que plateforme industrielle. L’industrie aéronautique, en particulier, est appelée à bénéficier de cette dynamique en consolidant sa position sur la scène internationale et en accélérant sa transition vers une production plus durable.
L’aviation, secteur clé de l’économie marocaine, est également au cœur de cette transition. Le Royaume est engagé dans les réflexions stratégiques pour le développement et l’adoption des carburants d’aviation durables (SAF), une technologie de rupture offrant une alternative propre aux carburants fossiles. En s’associant à des acteurs internationaux de premier plan, le pays vise à devenir un leader mondial dans la production et l’exportation de SAF, tout en explorant toutes les potentialités de ces carburants synthétiques pour décarboner le secteur aérien.
Aussi, la Royal Air Maroc a marqué un tournant historique en réalisant le premier vol commercial en Afrique alimenté en partie par des carburants d’aviation durables (SAF). Ce vol inaugural, reliant Casablanca à Dakar, a démontré la faisabilité et les bénéfices environnementaux de cette solution. La compagnie aérienne vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et prévoit d’incorporer 10 % de SAF d’ici 2030.
En intégrant des solutions innovantes telles que les SAF et les technologies à faible émission de carbone dans son secteur aéronautique, le Maroc ne se contente pas de suivre les tendances, il les anticipe. Ce positionnement stratégique, associé à un cadre réglementaire favorable et à des investissements soutenus, fait du Royaume un pôle d’excellence en matière d’aviation durable.
Propos recueillis par Rachid Mahmoudi