Investissements publics 2025 : Croissance et amélioration du PIB par habitant

Dans le cadre de la Loi de Finances 2025, le gouvernement marocain a annoncé une augmentation significative de l’enveloppe budgétaire consacrée aux investissements publics. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer la croissance économique, réduire les disparités régionales et améliorer le produit intérieur brut (PIB) par habitant. 

La Loi de Finances 2025 prévoit une enveloppe d’investissement public de 340 milliards de dirhams, en hausse de 1,5 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation survient malgré un contexte mondial incertain, marqué par des tensions géopolitiques, des perturbations des chaînes d’approvisionnement et une inflation élevée. Cette enveloppe budgétaire reflète la volonté du Maroc de maintenir une trajectoire de développement économique tout en investissant dans des secteurs prioritaires pour garantir la stabilité à long terme.

Ces investissements publics seront répartis entre divers secteurs tels que les infrastructures de transport, les énergies renouvelables, la gestion des ressources en eau, ainsi que l’éducation et la santé. Ces domaines, stratégiques pour le développement du pays, contribuent non seulement à la croissance du PIB global, mais également à l’amélioration du niveau de vie des citoyens à travers une hausse du PIB par habitant.

Une ambition forte pour augmenter le PIB par habitant

L’un des objectifs de ces investissements est d’accroître le produit intérieur brut par habitant, indicateur clé de la prospérité économique d’un pays. Selon les projections du ministère de l’Économie et des Finances, ces investissements devraient favoriser une augmentation significative du PIB par habitant dans plusieurs régions du royaume, en particulier celles qui sont historiquement sous-développées. L’amélioration des infrastructures locales, la création d’emplois et le renforcement des capacités productives dans des secteurs comme l’industrie, l’agriculture et les services sont autant de facteurs qui devraient contribuer à cette hausse.

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Pour rappel, en 2024, cinq régions marocaines avaient déjà dépassé le PIB par habitant moyen national de 33 172 dirhams. Parmi elles, les régions de Dakhla-Oued Eddahab (83 074 dirhams), Laâyoune-Sakia El Hamra (53 776 dirhams) et Casablanca-Settat (51 958 dirhams) affichaient des niveaux de revenus bien supérieurs à la moyenne nationale. En 2025, le gouvernement ambitionne de réduire davantage les écarts entre les régions en multipliant les projets d’investissement public dans les régions en retard de développement.

Réduire les disparités régionales à travers l’investissement

La répartition régionale des investissements publics en 2025 vise à répondre aux besoins spécifiques des différentes régions du pays, en particulier celles qui affichent un PIB par habitant inférieur à la moyenne nationale. Le gouvernement prévoit ainsi d’injecter des fonds substantiels dans des régions comme Fès-Meknès, l’Oriental et Drâa-Tafilalet, où le PIB par habitant est historiquement plus bas. Ces investissements prendront la forme de nouveaux projets d’infrastructures, de barrages, d’améliorations dans l’accès aux services de santé et d’éducation, ainsi que dans le développement de l’agriculture et du tourisme.

L’amélioration des infrastructures dans ces régions jouera un rôle central dans la création de nouvelles opportunités économiques, notamment en facilitant les échanges commerciaux, en attirant de nouveaux investissements privés et en soutenant la transition énergétique. À long terme, ces initiatives devraient contribuer à combler les écarts économiques entre les régions et à améliorer la qualité de vie de tous les Marocains.

Une dynamique de création d’emplois et de renforcement des capacités productives

Les investissements publics, en particulier dans les infrastructures et les projets énergétiques, devraient également entraîner une augmentation significative des opportunités d’emploi. En 2025, des milliers de nouveaux postes seront créés dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie et de la gestion des infrastructures, avec un accent particulier sur les régions moins développées. Cette dynamique permettra de réduire le taux de chômage dans les zones rurales et de renforcer les capacités locales dans des domaines stratégiques pour l’économie marocaine.

La construction de barrages, par exemple, constitue un levier clé pour la création d’emplois, tout en répondant aux enjeux de la gestion des ressources en eau. Des projets tels que la liaison entre les bassins de Sebou et Bouregreg illustrent cette volonté de combiner développement économique et durabilité environnementale, tout en générant des retombées positives sur le marché de l’emploi.

Rachid Mahmoudi 

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