Dans un marché caractérisé par la fragmentation des opérateurs, où les acteurs locaux qui pèsent se comptent sur le bout des doigts, JL Transit excelle. Quels sont les secrets d’un tel succès ? Entretien avec Jaouad Laraki, son président directeur général.

Vous revendiquez 3 générations d’expertise en supply-chain. Qu’est-ce qui distingue JL Transit de la concurrence ?
Nous avons construit une longue expérience et constitué une expertise et un savoir-faire solide dans les métiers du transit, du transport et de la logistique. Nos infrastructures et la qualité de nos services ont démontré au fil des années que JL Transit est un 3PL logistique avéré. C’est à dire un prestataire logistique capable de gérer de bout-en-bout la chaîne d’approvisionnement, ce qu’on appelle dans le secteur, le “door-to-door“. En bref, nous assurons la prise en charge complète de la supply-chain du client, de la prise de contact avec ses fournisseurs à l’import, au point d’acheminement vers le Maroc, en passant par le dédouanement. Tout cela au moyen d’une infrastructure et d’une flotte en propre. De plus, nous offrons la possibilité de stocker et d’entreposer la marchandise dans nos plateformes, et en assurer la distribution vers les clients finaux.
Vous offrez de multiples services. Sont-ils délivrés de façon différenciée ou êtes-vous top performer dans chacun d’eux ?
Nous proposons une offre intégrée, tous nos services sont complémentaires et notre enjeu principal est d’offrir une prestation conforme aux exigences du marché ainsi qu’aux normes et aux best practices internationales. La satisfaction entière du client est indispensable à l’exécution de notre vision ; laquelle est d’encourager l’externalisation de toute sa Supply Chain et de permettre à chacun des acteurs de la chaine de valeur de reconcentrer ses énergies sur ses maillons de référence. C’est en effet, un réel challenge que de vulgariser le recours à l’externalisation auprès des entreprises marocaines. Il faut savoir que seulement 20% de nos entreprises se prêtent au jeu de cette manière, contre une moyenne de 80% en Europe et aux Etats-Unis.
Vous disposez d’un certain nombre de sites d’entreposage. Où sont-ils implantés et quelles en sont les caractéristiques ?
Notre site principal est à Mohammedia. C’est une plateforme logistique de plus de 10 000 m² bénéficiant d’un équipement de pointe et d’une sécurité maximale avec une présence 24/7 d’agents dédiés, des caméras de surveillance, un système de verrouillage automatisé des portes et accès, etc. Nous accordons un point d’honneur à la traçabilité et à l’efficience de la gestion des stocks. Nous avons beaucoup investi dans l’informatisation et l’automatisation, principalement sur le nec plus ultra du Warehouse Management System (WMS), permettant la gestion automatisée et limitant l’erreur opérationnelle/humaine. Par ailleurs, le site est 100% conforme aux meilleurs standards RSE éco-friendly du secteur. Il est d’ailleurs agréé par le ministère de l’Industrie et du Commerce. Outre Mohammedia, nous sommes présents également à Tanger, avec un partenaire aligné sur nos exigences.
Quelle satisfaction tirez-vous du certificat de l’ONSSA, acquis pour l’entreposage de produits alimentaires ?
Oui, c’est une double certification que nous avons obtenue auprès de l’ONSSA en 2020. Elle nous habilite au stockage de la marchandise alimentaire, aussi bien d’origine animale que végétale et fait de JL Transit aujourd’hui un des acteurs garants de la sécurité alimentaire du pays.
L’e-service est à la page. Est-il en vigueur ou envisagé à JL Transit ?
Complètement. Nous sommes particulièrement ancrés, et investis dans le digital. Cela se traduit d’ailleurs par une politique de zéro papier. C’est aussi une tendance du secteur qui s’est fortement développée depuis la crise Covid, on le voit chez nos partenaires, confrères, la douane, etc.
Comment avez-vous vécu la crise et quelles sont vos solutions pour plus de résilience dans le secteur ?
La crise, parce qu’elle a touché nos clients, nous a impactés par ricochet. Mais à vrai dire, tenant compte de l’aspect stratégique de nos métiers, nous n’avons pas chômé, puisqu’il a fallu assurer l’acheminement de bon nombre de produits de première nécessité (sanitaires, alimentaires, etc.). La clé de résilience réside avant tout dans la gestion de trésorerie, mais aussi dans l’appréciation des enjeux de nos clients et partenaires, et enfin dans l’optimisation opérationnelle. Cela exige beaucoup de patience, d’accompagnement et de professionnalisme ; il faut communiquer incessamment avec le client pour l’informer des aléas, le conseiller, l’orienter et lui exposer des solutions alternatives.

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