EVENEMENT – Le Forum Marocain des Zones Industrielles (FMZI), organisé par le magazine Industrie du Maroc, a constitué une première du genre. Plus de 600 personnes ont répondu présent à cet évènement qui s’est tenu le 9 juillet 2019 au Palmeraie Country Club de Bouskoura, et a fait le tour de la question : “Quelles zones industrielles pour le Maroc industriel d’aujourd’hui?”.
Organisée par Industrie du Maroc sous l’égide du ministère de l’Industrie, et en partenariat avec Palmeraie Développement et la Région Casablanca-Settat, la première édition du Forum Marocain des Zones Industrielles (FMZI) a largement tenu sa promesse. Des experts nationaux et internationaux du domaine se sont succédés lors des différents panels pour dresser un état des lieux des infrastructures d’accueil industrielles au Maroc, relever les meilleures pratiques en la matières et débattre du rôle du privé, du public, des chambres et du tissu associatif dans leur aménagement et leur développement.
Cette rencontre a également permis de discuter de la problématique des zones industrielles “ancienne génération” ainsi que du sujet de la spéculation du foncier et d’apporter l’éclairage d’experts sur le choix entre le locatif et l’achat du terrain industriel.
“Les zones industrielles et les zones franches du Royaume sont des maillons forts de la réussite du Plan d’Accélération Industrielle du Maroc”, a déclaré Hicham Idrissi, Président fondateur d’Industricom lors de son mot d’ouverture. Rappelant l’inauguration, le 20 juin 2019, de l’écosystème du Groupe PSA à Atlantic Free Zone par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Hicham Rahioui a souligné qu’en seulement un semestre, l’année en cours a connu un flux important d’investissements dans les zones industrielles de Kénitra et de Tanger, avec l’entrée de 50 nouveaux investisseurs . Et d’ajouter que face à l’engouement que connaissent ces deux plateformes, d’autres zones industrielles commencent à drainer les équipementiers du secteur de l’automobile comme celles de Tétouan, Fès et Meknès.
Hicham Rahioui n’a pas manqué de soulever également le succès de la zone industrielle Midparc, “la vitrine du succès rencontré par l’offre Maroc qui le positionne au rang de premier exportateur de composants aéronautiques du continent africain et de plateforme compétitive de production à proximité de l’Europe”.
Une occasion pour nourrir les stratégies nationales et régionales
Pour sa part, Mustapha Bakkouri, Président de la région Casablanca-Settat, a souligné que l’évènement FMZI est une occasion pour nourrir les stratégies nationales et régionales. “Les stratégies régionales ont ceci de particulier par rapport aux nationales, c’est qu’elles ne sont pas monosectorielles et elles sont l’occasion et la chance d’atteindre cette synergie qui manque tant aux stratégies nationales”, a-t-il relevé. Il a par ailleurs insisté sur l’importance d’organiser des espaces pour les activités économiques de production de biens ou de services pour améliorer la compétitivité, et cela doit se construire zone par zone.
Le président de la région a noté qu’il faut “évidemment des infrastructures de qualité, intégrer des questions de durabilité (environnement, energie…), intégrer l’approche ecosystémique pour avoir dans un espace donné des industriels qui se complètent. Et pour aller vers des zones de plus en plus compétitives, Bakkoury a insisté sur “la necessité des structures de formation, pas forcément au niveau de chaque zone, mais que les zones aient accès à ces possibilités de formation et à des structures de recherche. Il faut intégrer une approche de recherche et d’innovation à nos zones d’activités”.
Pour conclure, le Président de la région économique la plus industrielle du Maroc a rappelé qu’au niveau des zones industrielles, le Maroc ne démarre pas d’une page blanche et qu’il ne faudrait pas oublier les zones industrielles existantes dans la région, qui étaient les premières du Maroc et qui représent près d’un millier d’hectares de friches industrielles en milieu urbain. “Nous devons trouver des solutions pour que ces friches industrielles restent des zones d’activité économiques quand elles penvent l’être et faire des efforts collectifs pour cela, ou aider à leur mutation quand il n’y a pas d’autre solution. C’est une priorité”, a conclu Bakkoury.