La Chine a annoncé, jeudi, un nouveau durcissement des restrictions sur les exportations de terres rares, étendant les contrôles aux technologies de traitement et aux partenariats étrangers non autorisés, notamment dans les secteurs de la défense et des semi-conducteurs.
Selon le ministère chinois du Commerce, toute exportation de technologies liées à l’extraction, au raffinage ou à la fabrication d’aimants à base de terres rares devra désormais obtenir une autorisation préalable. Les entreprises chinoises ne pourront plus collaborer avec des entités étrangères dans ces domaines sans l’accord du gouvernement.
Ces règles, qui précisent les mesures déjà présentées en avril, limitent fortement la délivrance de licences aux sociétés étrangères impliquées dans la défense ou la production de semi-conducteurs.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie de Beijing visant à protéger ses ressources stratégiques et à renforcer sa maîtrise d’un secteur clé pour les technologies de pointe, telles que les véhicules électriques, les éoliennes et les équipements militaires.
Premier producteur mondial, la Chine assure plus de 60 % de l’extraction mondiale et près de 90 % du raffinage des terres rares, matériaux essentiels à la fabrication d’aimants permanents haute performance. Leur contrôle confère à Beijing un levier stratégique majeur dans la compétition technologique mondiale.
En 2023, la Chine avait déjà restreint les exportations de gallium et de germanium, deux métaux critiques utilisés dans les semi-conducteurs, en réaction aux mesures américaines limitant l’accès aux puces avancées.
