La Chine sanctionne des filiales américaines du groupe naval coréen Hanwha Ocean
La Chine a imposé des sanctions à cinq filiales américaines du groupe coréen Hanwha Ocean, accusées d’avoir soutenu les restrictions de Washington contre son secteur maritime.

La Chine a annoncé, mardi, des sanctions contre cinq filiales américaines du constructeur naval sud-coréen Hanwha Ocean, accusées d’avoir collaboré avec Washington dans ses restrictions visant le secteur maritime chinois.

Selon le ministère chinois du Commerce, ces entreprises, dont Philly Shipyard rachetée en 2024, ont été placées sur une liste de contre-mesures. La décision, prise au titre de la loi chinoise sur les sanctions étrangères, interdit toute transaction ou coopération entre ces sociétés et des entités chinoises.

Pékin reproche aux filiales d’Hanwha d’avoir aidé et soutenu le gouvernement américain dans le cadre de l’enquête dite Section 301, ayant conduit à l’imposition de mesures punitives contre les industries maritimes et logistiques chinoises.

Ces sanctions interviennent le jour même de l’entrée en vigueur de nouveaux droits portuaires américains visant les navires construits ou exploités par la Chine.

À la suite de cette annonce, l’action d’Hanwha Ocean a chuté de 8% sur le Kospi, principal indice boursier sud-coréen. Le ministère chinois des Transports a, par ailleurs, lancé une enquête sur les effets de la procédure américaine Section 301 sur les industries navales et les chaînes d’approvisionnement du pays.

Cette procédure, initiée par le Représentant américain au commerce (USTR) en vertu du Trade Act de 1974, permet à Washington d’enquêter sur des pratiques jugées déloyales et d’imposer des sanctions commerciales. L’enquête ouverte en avril 2024 contre la Chine avait conclu, en janvier 2025, à des pratiques déraisonnables freinant le commerce américain.

Fin septembre, Pékin avait déjà averti qu’il réagirait à toute mesure jugée discriminatoire contre ses opérateurs. Hanwha Ocean avait, de son côté, renforcé sa présence aux États-Unis en rachetant le chantier Philly Shipyard à Philadelphie, seul site naval américain contrôlé par une entreprise coréenne.

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