FORMATION – La Fondation Attijariwafa bank a organisé le jeudi 3 octobre 2019, à Casablanca, la 52e édition de son cycle de conférences « Échanger pour mieux comprendre » autour de la thématique: « Emploi des jeunes : la formation professionnelle s’ouvre aux métiers du futur ».
Cette rencontre a permis d’apporter des éclairages sur la nouvelle stratégie de l’OFPPT de la formation professionnelle et d’analyser le marché de l’emploi qui connaît et connaîtra des mutations permanentes, dans un contexte de révolution numérique et technologique.
« Comme l’avait déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, dans son discours du 21 août 2019, la promotion de la formation professionnelle est désormais une nécessité impérieuse, non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais aussi pour mettre le Maroc en capacité de relever les défis de la compétitivité économique, et d’être en phase avec les nouvelles évolutions mondiales survenues dans divers domaines», souligne Mohamed El Kettani, président directeur général du groupe Attijariwafa bank.
Modérée par Houda Farrahe, directrice de l’Académie Internationale de formation, cette rencontre a réuni un panel composé de Loubna Tricha, directrice générale de l’Office de formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT), Sofia Nouri, managing partner de N2Growth Morocco, Fatima Zahra Azzaoui, responsable de l’Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile de Tanger Free Zone (IFMIA) du Groupe Renault Maroc et Hamza Debbarh, Fondateur de la 3W Academy Maroc.
Loubna Tricha a, en ouverture, présenté les objectifs de la nouvelle stratégie de l’Office et les principaux chantiers inscrits dans la feuille de route. La directrice générale de l’OFPPT a ensuite précisé que tous les aspects liés au contexte actuel et à son évolution, ont été pris en compte, notamment, la formation aux soft skills; la création d’un tronc commun assurant une base polyvalente solide, l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques, l’inclusion du digital dans le processus d’apprentissage, l’enrichissement du portefeuille de formation, etc.
De son côté, Sofia Nouri a dressé un tableau des nouvelles tendances du marché de l’emploi, soulignant la forte demande en faveur des métiers liés au digital, à l’intelligence artificielle et aux énergies renouvelables. Tous ces métiers et formations y afférentes connaîtront une forte croissance durant la prochaine décennie.
Pour sa part, Fatima Zahra Azzaoui a partagé l’expérience de terrain du Groupe Renault au Maroc qui est très demandeur en compétences techniques. Elle a insisté sur l’importance de l’aspect métier pour les entreprises du secteur industriel, qui ne peuvent atteindre leurs objectifs sans des ressources humaines qualifiées. La Responsable de l’IFMIA de Renault a cité en exemple la coopération entre l’OFPPT et Renault, Maroc. Grâce à ce partenariat, plusieurs actions de formation ont permis à l’usine de Tanger de démarrer dans les temps et de produire 400 000 véhicules par an. Ce partenariat public/privé a ainsi contribué à la genèse de l’industrie automobile au Maroc, industrie qui figure aujourd’hui en tête des secteurs exportateurs, devant les phosphates.
Enfin, Hamza Debbarh a ainsi mis l’accent sur l’importance de l’agilité et de la confiance. Selon lui, les entreprises devront adopter des systèmes de formation agiles pour former des jeunes agiles, capables de s’adapter à l’inconnu. De plus, «il est essentiel de tisser une toile de confiance et de bienveillance entre les collaborateurs de générations différentes».