Seulement 51% des entreprises créées entre 2003 et 2015 sont encore opérationnelles. C’est la conclusion d’une étude menée par le CRI de Casablanca-Settat. «Sur près de 64.000 entreprises créées via le CRI entre 2003 et 2015, seules 51% étaient toujours actives à fin 2015», a indiqué Abdallah Chater, DG du CRI Casa-Settat, lors de la présentation des résultats de cette étude mardi 16 octobre à Casablanca.

Selon cette étude, 80% des entreprises actives interviennent dans le secteur tertiaire, et 93% d’entre elles sont des TPE au chiffre d’affaires inférieur à 10 millions de dirhams et employant moins de 10 salariés.

Le taux de survie global des entreprises diminue significativement au cours des 5 premières années d’exercice, souligne le document, ajoutant que près de 27% des entreprises immatriculées n’auraient jamais démarré leur activité, 48% des entreprises survivent à leurs trois premières années et seulement 32% dépassent le cap des 5 ans d’existence.

«Ceci témoigne de la situation d’extrême fragilité dans laquelle se situe l’entreprise au cours de ses 5 premières années. Ces taux de survie demeurent très inférieurs aux moyennes observées dans les économies les plus avancées. Ainsi, le taux de survie global à 3 ans est de 61% au Canada, de 69% en Espagne, de 78% au Royaume-Uni», concluent le CRI et ses partenaires.

Les activités les plus propices à la survie restent l’enseignement, les activités financières et l’industrie manufacturière, et celles à l’avenir incertain sont les industries extractives, la production et distribution d’électricité, ainsi que l’information et la communication.

Pour ce qui est des principaux points qui peuvent compromettre le succès des entreprises : délais de paiement client, concurrence avec les grandes entreprises et accès au financement. Concernant ce dernier point, les modalités de garanties exigées (niveau et caution personnelle) constituent le principal frein avec le coût du crédit. Aussi, près de 3 entreprises sur 5 déclarent ne pas souhaiter recourir à un financement bancaire.

En revanche, la préparation du projet entrepreneurial en amont constituerait un facteur-clé de succès de même que le recours, par les chefs d’entreprises, aux bonnes pratiques managériales. Ainsi, près d’une entreprise ayant cessé son activité sur 2 n’a pas bien préparé son plan d’affaires en amont contre moins d’une entreprise toujours active sur 3.

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