AGRO-INDUSTRIE – La résorption du déficit en matière de valorisation de la production agricole nécessite la consolidation de l’intégration industrielle de l’agriculture marocaine, affirme une étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
“L’objectif de renforcer l’intégration du secteur agroindustriel avec son amont agricole se pose aujourd’hui avec acuité et ce, dans l’optique de favoriser une meilleure valorisation de la production agricole”, souligne la DEPF, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, dans son étude sur “le secteur agricole marocain: Tendances structurelles, enjeux et perspectives de développement”.
Accélérer l’opérationnalisation des agropoles
Pour y parvenir à une meilleure valirosation, estime la DEPF, il serait primordial de veiller à la mise en œuvre des dispositions du contrat-programme du secteur agroalimentaire signé en 2017 et d’accélérer l’opérationnalisation des agropoles en tant que véritables vecteurs d’intégration de la chaîne de valeur agroalimentaire.
En outre, une action vigoureuse devrait être déployée en matière de redynamisation de l’agrégation agricole, notamment dans son volet contractuel, en œuvrant activement en faveur d’une meilleure adéquation entre l’offre agricole et la demande agroindustrielle, recommande la DEPF, ajoutant que dans le but de maximiser les retombées de l’intégration en aval de la chaîne de valeur agroalimentaire, la priorité devrait être attribuée aux filières à fort potentiel à l’instar de l’oléicole qui demeure handicapée par son tissu de transformation, largement traditionnel et informel, privant le Maroc d’importantes opportunités à l’export qui pourraient le hisser au rang de leader mondial.
3 axes principaux de développement
Ainsi, la direction identifie, dans son étude, trois principaux axes pour asseoir la trajectoire de développement de l’agriculture marocaine sur des bases solides, inclusives et durables. Il s’agit de “mobiliser à brève échéance le manque à gagner dû à la faible intégration de la filière agroindustrielle et à une diversification limitée des marchés à l’export”, de “renforcer les capacités de résilience et d’adaptation de l’agriculture marocaine aux effets du changement climatique” et de “relayer la nouvelle stratégie agricole par des politiques publiques appropriées”.
L’étude fait également état de la nécessité de consolider la durabilité du modèle de développement agricole, de réduire la vulnérabilité des performances agricoles à travers l’accélération de la réforme de la filière céréalière et de rationaliser la consommation énergétique agricole.
Pour le bon acheminement de ces propositions, la DEPF préconise quelques mesures d’accompagnement ayant trait particulièrement à l’optimisation du soutien public dans sa dimension budgétaire et fiscale au même titre que l’insertion de la politique agricole dans le cadre d’une stratégie de développement rural intégré.
Depuis la mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PMV), l’Agriculture s’est inscrite dans un processus vertueux de transformation structurelle, relève l’étude, notant que les performances jusque-là enregistrées par ce secteur sont encourageantes et laissent augurer des perspectives favorables pourvu que la dynamique enclenchée soit poursuivie et accélérée.