Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à mettre en place une nouvelle stratégie afin d’accélérer la transition énergétique et installer le Maroc dans la croissance verte.

Le CESE qui a présenté, jeudi lors d’une rencontre virtuelle, son avis intitulé «Accélérer la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte», a souligné que cette nouvelle stratégie énergétique devra être socialement juste, équitable et inclusive, responsable sur le plan environnemental et soutenable sur le plan financier.

S’exprimant lors d’un atelier de restitution dédié à la présentation de cet avis, Abdellah Mouttaqi, rapporteur du thème, a indiqué que cette stratégie doit en définitive, permettre de bien gérer les impacts, en maitrisant et en minimisant les plus nocifs d’entre eux et en maximisant les plus avantageux pour l’ensemble de la communauté.

En outre, cette stratégie devra être planifiée de manière holistique et s’articuler autour de l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, de la maitrise de la demande par la promotion de l’efficacité énergétique et de la production décentralisée, l’émergence et le développement de filières du futur autour du «Power to X», le soutien de l’innovation et de l’appropriation technologique au service de l’intégration industrielle, a ajouté M. Mouttaqi.

A cet effet, le CESE appelle à augmenter la part de l’électricité verte dans le mix énergétique, à encourager la production décentralisée et la digitalisation des services énergétiques et à permettre à l’efficacité énergétique de jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique et dans l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

Le Conseil préconise également de transformer la mobilité vers un transport en commun de qualité, massifié, propre, digitalisé et électrique, d’avancer sur la réflexion sur la réforme de la compensation du butane qui préserve sa dimension redistributive et recourir au dessalement d’eau de mer, couplé à l’énergie renouvelable comme l’une des solutions pour l’eau potable et pour certaines cultures agricoles, en complément d’une gestion optimale de la demande.

Sur le plan de l’amélioration du positionnement international du Maroc en matière énergétique, le CESE appelle à renforcer les échanges avec l’Europe et construire des partenariats africains, à lancer de nouvelles filières énergétiques et de partenariats stratégiques avec l’Europe et l’Asie, soulignant la nécessité d’accompagner la transition par une politique volontariste d’intégration industrielle territorialisée.

De même, il est nécessaire de placer le capital humain au centre de cette transition énergétique en adaptant les programmes de formation et en encourageant la R&D, a souligné M. Mouttaqi.

En conclusion, le CESE recommande à retranscrire les engagements de l’ensemble des parties prenantes, au sein d’une Charte nationale de la transition énergétique.

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