Le FMI débloque 496 millions de dollars pour le Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, mardi 18 mars, le décaissement d’une troisième tranche de financement en faveur du Maroc, au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité. Ce nouveau montant, d’environ 496 millions de dollars, porte le total des fonds accordés dans ce cadre à 1,24 milliard de dollars.

Dans un communiqué publié à Washington, l’institution de Bretton Woods a mis en avant la capacité de résilience de l’économie marocaine, en dépit des difficultés climatiques. L’économie marocaine a “continué de faire preuve de résilience face aux chocs négatifs, témoignant de la solidité des politiques et cadres économiques du pays”, a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.

“Malgré une nouvelle sécheresse, l’activité économique n’a que légèrement ralenti, atteignant environ 3,2 % en 2024, contre 3,4 % en 2023, grâce à une demande intérieure robuste. La croissance du PIB devrait s’accélérer pour atteindre environ 3,7 % au cours des prochaines années, portée par un nouveau cycle de projets d’infrastructures et la poursuite de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Ces réformes sont essentielles pour renforcer la croissance, la rendre plus résiliente, créatrice d’emplois et plus inclusive”, a-t-il poursuivi.

Déficit budgétaire en amélioration et inflation contenue

D’après le FMI, le déficit courant s’est légèrement creusé, tandis que le chômage est resté élevé à environ 13 %, principalement en raison des pertes d’emplois dans le secteur agricole. Toutefois, le déficit budgétaire de l’administration centrale s’est réduit plus que prévu, s’établissant à 4,1 % du PIB en 2024, soit 0,2 % de moins que l’estimation initiale. Cette performance est due à des recettes fiscales supérieures aux prévisions, qui ont compensé la hausse des dépenses publiques.

Toujours selon l’institution financière internationale, l’inflation a poursuivi son ralentissement en 2024, principalement grâce à l’atténuation des chocs d’offre. Cette évolution a incité Bank Al-Maghrib (BAM) à abaisser son taux directeur à deux reprises au cours de l’année, en juin et en décembre. De son côté, le dirham a continué d’évoluer dans la marge de fluctuation de ± 5 %.

Poursuite des réformes et adaptation au changement climatique

Le FMI souligne que le Maroc a maintenu son engagement en faveur des réformes structurelles. Plusieurs mesures ont été adoptées pour restructurer les entreprises publiques, rendre opérationnel le Fonds Mohammed VI pour l’investissement et mettre en application la nouvelle Charte de l’investissement. Par ailleurs, la réforme de la loi organique des finances intègre une nouvelle règle budgétaire basée sur un ancrage de la dette à moyen terme.

Dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, le Maroc a réalisé des progrès notables en matière d’adaptation au changement climatique. Les mesures mises en place dans le cadre de la troisième et dernière revue de cet accord visent à protéger les ressources en eaux souterraines, à poser les bases d’une nouvelle tarification de l’eau et à améliorer le cadre réglementaire du marché de l’électricité pour favoriser la production d’énergie renouvelable par le secteur privé.

Le FMI conclut que ces réformes et financements contribueront à renforcer la résilience de l’économie marocaine, à stimuler la croissance et à consolider les bases d’un développement plus durable et inclusif.

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