Le rôle des interprofessions dans la transformation du secteur agricole a été au cœur d’une conférence organisée ce jeudi 6 février à Rabat. Cette rencontre a réuni experts, chercheurs, professionnels et représentants institutionnels pour discuter de leur impact et des leviers permettant de renforcer leur efficacité.
Initiée par l’Association Marocaine de l’Agroéconomie en partenariat avec la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural, cette conférence avait pour objectif d’explorer le rôle des interprofessions dans l’organisation des filières agricoles, tout en favorisant le dialogue entre les différents acteurs du secteur.
Redouane Arrach, secrétaire général du département de l’Agriculture, a mis en avant l’importance de ces structures dans l’évolution du secteur agricole. Il a souligné que leur développement progressif témoigne d’une volonté collective d’optimiser la coordination des filières. Plusieurs associations ont su s’imposer comme des modèles de réussite, en innovant et en apportant une véritable valeur ajoutée. Il a également insisté sur la nécessité d’un accompagnement en matière de gouvernance et de financement afin de consolider ces acquis et de soutenir de nouvelles initiatives.
Le président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural, Rachid Benali, a rappelé le rôle fondamental des interprofessions dans la structuration du secteur agricole. Il a plaidé pour un renforcement de la collaboration avec le gouvernement afin de maximiser leur impact.
Said Azzouzi, vice-président de l’Association Marocaine de l’Agroéconomie, a insisté sur l’importance d’évaluer le rôle des interprofessions et d’identifier les facteurs clés de leur succès ainsi que les défis à surmonter. Il a souligné que ces structures doivent être capables de gérer aussi bien les crises d’abondance que de rareté, notamment face aux défis posés par les changements climatiques.
Plusieurs exemples de réussites ont été mis en avant, notamment la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole et Maroc Lait, qui ont présenté leurs modèles de gouvernance et leur contribution à la filière. Des ateliers ont également été organisés pour discuter du financement des interprofessions, de leur organisation institutionnelle et des questions liées à leur gouvernance.