Lors d’une session spéciale organisée dans le cadre du Salon du Moyen-Orient et de l’Afrique des véhicules électriques et de la mobilité, les opportunités dans l’industrie des véhicules électriques au Maroc ont été présentées mardi à Shanghai.
Cette rencontre, rassemblant des entreprises leaders du secteur ainsi que le Conseil chinois pour la promotion du commerce international des provinces de Jiangsu, Shanghai, Wuxi, Xuzhou et Zhejiang, a offert une plateforme d’échange mettant en avant l’expérience marocaine dans l’industrie automobile.
S’exprimant lors de la session, Radouane Chaouki, second de l’ambassadeur du Maroc en Chine, a rappelé l’engagement du Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, en faveur du développement économique et de l’innovation industrielle. Il a précisé que, grâce à des infrastructures modernes, une capacité de production compétitive et un engagement fort en faveur du développement durable, le Maroc est devenu le premier producteur automobile en Afrique et l’un des plus grands exportateurs vers l’Europe.
Des atouts économiques et humains
Selon M. Chaouki, le Maroc bénéficie d’une main-d’œuvre jeune, diversifiée et hautement qualifiée, ainsi que d’un accès à un marché de 2,5 milliards de consommateurs, renforcé par la future mise en œuvre de l’Accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et des accords de libre-échange avec plus de 50 pays. Il a également noté la connectivité internationale du Royaume, qui touche plus de 70 nations.
Concernant le secteur des véhicules électriques, M. Chaouki a indiqué que le Maroc met en place l’un des écosystèmes de production de batteries les plus avancés de la région. Il a détaillé les investissements réalisés dans des filières stratégiques, notamment dans l’exploitation du cuivre, du cobalt et du manganèse, ainsi que dans le traitement du lithium, des cathodes et la fabrication de cellules de batteries.
Une stratégie de développement à long terme
M. Chaouki a rappelé que le Plan d’accélération industrielle fixe des objectifs ambitieux pour le secteur automobile, tels que la production d’un million de véhicules par an d’ici 2030, l’augmentation du taux d’intégration locale à 80% et la création de 50 000 à 100 000 emplois supplémentaires. Il a également mentionné la mise en œuvre d’une stratégie de substitution aux importations d’une valeur de 3,4 milliards de dollars, ainsi qu’un cadre attractif pour les investisseurs grâce à une nouvelle charte d’investissement et des zones économiques spéciales.
Coopération sino-marocaine et perspectives internationales
M. Chaouki a souligné que les entreprises chinoises, désireuses d’étendre leur présence sur le marché mondial, peuvent tirer parti des opportunités offertes par le Maroc. Il a rappelé que plusieurs entreprises chinoises ont déjà investi dans le secteur automobile marocain, notamment dans les technologies de batteries, les composants de véhicules électriques et les unités d’assemblage. L’objectif à long terme étant de renforcer la coopération en recherche et développement, le transfert de technologies et la réalisation de projets communs.
En marge de cette session, l’événement organisé par le groupe chinois MIE a réuni des responsables d’Arabie saoudite et du Kenya, ainsi que des représentants d’entreprises chinoises spécialisées dans la production de véhicules électriques et l’organisation de salons internationaux. À cette occasion, il a été annoncé que le Salon africain des véhicules électriques se tiendra à Casablanca du 19 au 22 novembre prochain.
Le groupe MIE, spécialisé dans l’organisation de salons, joue un rôle actif dans le renforcement de la coopération entre la Chine et les pays du Moyen-Orient et d’Afrique, facilitant les échanges entre entreprises et investisseurs et contribuant ainsi au développement économique et commercial des deux régions.