Centrale Laitière défie la conjoncture
Centrale Laitière reste le leader incontournable de son secteur.
Ses réalisations, au terme du premier semestre 2014, en disent long.
Ainsi, sa part de marché s’est élevée à 56,6% dans le segment Lait.
Dans celui des produits laitiers frais, elle a atteint 57,7%.
Pourtant, la conjoncture sectorielle est pour le moins difficile.
Elle est marquée par une concurrence acharnée et une hausse des prix des intrants :
lait cru, poudre de lait, beurre et matières en plastique, énergies et transport.
Sans oublier les dépenses engagées par Centrale Laitière pour l’amélioration de son système d’information et les investissements réalisés pour la mise à niveau des plateformes industrielles et logistiques.
Ce changement de la donne n’a pas empêché le chiffre d’affaires consolidé de la filiale du Groupe Gervais-Danone de s’améliorer de 2% à 3,387 milliards de dirhams.
«Cette variation est à mettre à l’actif des performances réalisées dans les segments du lait et des produits fromagers», à en croire la division Analyse et recherches de la Banque centrale populaire.
Dans les détails, l’activité Lait a contribué à hauteur de 1,6 milliard de dirhams dans les revenus consolidés.
Non loin derrière, se trouve le segment Produits laitiers frais (PLF) et Beurre avec un volume d’affaires de 1,5 milliard de DH.
Les deux segments représentent conjointement près de 88% du total des revenus du Groupe.
Le reste étant assuré par l’activité Fromage et autres qui réalise 400 millions de DH de chiffre d’affaires.
Quant au résultat net part du groupe, il s’est apprécié de 43% à 66,5 millions DH, soit une marge nette de 2%.
Comment vont évoluer les activités de la société cotée à la Bourse de Casablanca au second semestre ?
Les analystes de la banque du cheval font savoir que Centrale Laitière entend poursuivre sa politique commerciale axée sur le développement des marques.
À cet effet, ajoute la même source, le Groupe est en train de développer plusieurs synergies avec la maison mère, notamment, en matière de la Recherche & Développement, le marketing et le système d’information & organisation.
De même, l’amont agricole demeure au centre des préoccupations de la société.
Un domaine que la société continue de développer à travers l’extension des réseaux de collecte, l’amélioration de l’accompagnement des éleveurs, la poursuite de l’amélioration de la génétique et l’accélération de l’élevage intensif.
Cosumar poursuit sa politique d’investissement
La bonne campagne sucrière est passée par là.
Les ventes de Cosumar se sont élevées à 617.000 tonnes à fin juin dernier, soit une amélioration de 1,2% en glissement annuel.
Conséquence, son chiffre d’affaires consolidé a augmenté de 1,8% à 3,045 milliards de dirhams.
Cependant, le résultat d’exploitation consolidé s’est étiolé de 8,1 millions de DH, en une année, à 457,4 millions DH.
Et pour cause, la hausse du prix du fuel qui n’a pas été répercutée sur le prix de vente.
Heureusement que ce recul a été sensiblement atténué par les retombées positives des investissements réalisés par le Groupe pour la modernisation de son outil industriel.
Sans oublier la bonne campagne sucrière 2013-2014 caractérisée par une hausse de 32% de la production du sucre blanc à 478.000 tonnes permettant d’atteindre un taux de couverture des besoins nationaux de 39%, contre 29% en 2012-2013.
Cette variation est due à la progression de la production de betterave qui s’est établie à 3,2 millions de tonnes (+51% comparativement à une année auparavant).
Pour ce qui est de la production de la canne à sucre, cette dernière n’a pas atteint les objectifs fixés, suite à la baisse des surfaces cultivées, à cause de l’endettement des agriculteurs canniers et des difficultés rencontrées pour l’accès à l’eau d’irrigation.
Pour sa part, le RNPG du sucrier national s’est stabilisé à 290,9 millions de DH, générant une marge nette de 9,6%, contre 9,7% un an auparavant.
Malgré cette situation, le Groupe compte poursuivre sa politique d’investissement en 2014.
Il prévoit un budget de 308 millions de Dhs dédié, entre autres, au réaménagement et l’optimisation de sucre brut à la raffinerie de Casablanca et la réalisation d’une presse à pulpe à la sucrerie de Sidi Bennour.
Et comme annoncé au début de l’année, Cosumar étudie une première implantation à l’international via un projet Greenfield de production de sucre à base de canne au Soudan.
Selon le Top Management, ce projet bénéficie d’une implantation idéale pour servir le marché soudanais, structurellement déficitaire, et exporter vers plusieurs autres marchés.
Lesieur Cristal mise sur sa stratégie 2014-2017
L’environnement de Lesieur Cristal est défavorable.
Il est marqué notamment par une concurrence acharnée sur l’entrée de gamme de l’huile de table et une entrée massive des produits de la contrebande.
Cette situation n’a pas manqué d’impacter les réalisations financières et commerciales de la filiale du Groupe SOFIPROTEOL.
À titre d’exemple, le recul de son chiffre d’affaires consolidé de 7,4% à 1.898 millions de DH, au cours du premier semestre 2014.
Une évolution qui s’explique par la répercussion de la baisse des cours d’achats des matières premières sur les prix de vente aux consommateurs.
Et ce, en dépit d’une augmentation des volumes.
Au contraire, le résultat d’exploitation s’est bonifié de 47,7% à 130 millions de DH, profitant notamment du recul de 51,8% des dotations aux amortissements à 27 millions de DH. Dans ces conditions, la marge opérationnelle gagne 2,5 points pour se fixer à 6,8%. Le RNPG, lui, s’est fixé à 100 millions DH, contre 42 millions de DH un an plus tôt.
À noter que le premier semestre 2014 a connu la poursuite de trois chantiers déjà entamés.
Il s’agit de l’augmentation des capacités de production sur le segment savon, la substitution des combustibles pétroliers par la biomasse dans les unités industrielles et la poursuite des investissements dédiés à l’innovation et à la communication sur les marques du Groupe.
En perspective, la filiale de Sofiproteol compte entreprendre une stratégie de développement 2014-2017 articulée autour de quatre axes.
Primo, consolider son leadership sur les activités historiques en capitalisant sur son large réseau de distribution et sur l’outil industriel.
Deuxio, améliorer sa rentabilité tout en préservant la corrélation des prix des matières premières et des prix de ventes pratiqués.
«Ceci ne peut se faire qu’avec la poursuite du développement de l’amont agricole capitalisant en cela sur l’expertise de son actionnaire de référence Sofiproteol, notamment sur le tournesol et les graines de soja», lit-on dans le guide de l’investisseur publié par la division Analyses et Recherches de la Banque centrale populaire.
Tertio, miser sur l’innovation et la diversification des produits.
À ce titre, LESIEUR CRISTAL s’est fixé l’objectif de procéder au lancement de 3 ou 4 nouveaux produits par an.
Quarto, optimiser les coûts énergétiques via la mise en place des chaudières à grignon devant contribuer à une réduction de la consommation d’énergie.
Pour concrétiser cette stratégie de développement, le Groupe a prévu en 2014 un budget d’investissement de 100,5 millions de DH, contre 78 millions de DH en 2013.
Le nouveau cheval de bataille d’UNIMER
Le chiffre d’affaires d’UNIMER a perdu 3,1% à 375,8 millions de DH durant le premier semestre 2014.
L’évolution des captures de sardines couplée à une baisse des débarquements des anchois y est pour quelque chose.
Le résultat d’exploitation d’UNIMER, lui, a affiché une légère progression pour s’établir à 43,9 millions, contre 43,7 millions une année auparavant.
Capitalisant sur la remontée des dividendes des filiales et la bonne maîtrise des charges financières, le résultat financier ressort à 6 millions de DH, contre un déficit de 1,5 million un an auparavant.
Quant au résultat net, il s’est amélioré de 18,1% à 40,5 millions, générant une marge nette de 10,8%. A contrario, le RNPG a reculé de 19,3% à 15,6 millions.
Pour rappel, le Groupe a signé un protocole d’accord avec le gouvernement mauritanien pour l’implantation d’un complexe industriel intégré de transformation et de valorisation du poisson pélagique pêché dans les eaux mauritaniennes.
Le site serait étalé sur une superficie de 6 ha pour un investissement de près de 236,8 millions de DH et une capacité de stockage de 100.000 tonnes.
Dans le même sillage, UNIMER a signé une autre convention d’approvisionnement en ressources halieutiques avec la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, le Groupe a lancé la production de la conserve du thon sous plusieurs marques en 2014 et la production de la farine de poisson.