Dans quel monde nous sommes déjà et dans quel monde nous serons. Ces deux propositions combinées dans une même phrase traduisent la vitesse à laquelle le présent se connecte au futur. C’est que les nouvelles technologies nous portent très vite vers demain, et le Maroc que nous appelons de nos vœux se dessine sous nos yeux, brillant, rempli de promesses pour ses jeunes qui ont tant à lui donner.
Ce n’est pas un paradoxe que de dire d’un côté que les technologies nous portent et d’affirmer avec la même conviction que tout repose, en fait, sur l’humain. Il est vrai qu’on n’a jamais autant appelé à former l’humain pour le préparer à affronter ces horizons technologiques, car il est tout aussi vrai, IA ou pas, saut technologique futuriste ou pas, que l’humain demeure, au centre de tout développement, le moteur ultime de toute dynamique.
Dans cette course effrénée vers la modernisation, le Maroc semble avoir saisi une opportunité stratégique : celle de capitaliser sur ses ressources humaines, tout en intégrant les avancées technologiques mondiales.
Le Royaume, devant les enjeux de la mondialisation et des mutations économiques, place l’innovation au cœur de son modèle de croissance. Il n’est plus simplement question de suivre les tendances globales, mais d’en devenir un acteur proactif. Et pour cela, la formation et l’éducation deviennent plus que jamais des priorités nationales.
Le pari du Maroc repose sur deux leviers complémentaires. D’une part, l’investissement massif dans les infrastructures technologiques : des hubs numériques émergent, des parcs industriels modernisés accueillent des entreprises de pointe, et des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux sont noués. D’autre part, le développement du capital humain, ce moteur fondamental du changement. Ce dernier s’incarne à travers les programmes de formation professionnelle, les écoles d’ingénieurs, les universités tournées vers la recherche, mais surtout, par la volonté de chaque citoyen marocain d’apporter sa pierre à l’édifice.
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Si les technologies nous permettent de franchir des étapes décisives à une vitesse exponentielle, il est crucial de ne pas perdre de vue que leur maîtrise repose sur des compétences humaines solides. L’avenir du Maroc ne se bâtit pas uniquement sur des algorithmes ou des machines, mais sur la capacité des Marocains à s’adapter, à innover et à imaginer de nouveaux modèles. La transition numérique n’est qu’un outil, un vecteur, qui doit être utilisé avec discernement pour répondre aux ambitions nationales.
L’écosystème entrepreneurial marocain est en pleine effervescence. Startups, incubateurs, et initiatives gouvernementales pour stimuler l’innovation témoignent de l’élan vers une économie de la connaissance. Les jeunes, bien plus que de simples observateurs de ces changements, en sont les véritables acteurs. Ils incarnent une génération consciente des défis, mais surtout des opportunités que leur offre cette nouvelle ère numérique.
Dans ce contexte, il est crucial de se poser la question suivante : comment s’assurer que cette dynamique bénéficie à tous les Marocains ? La fracture numérique est un risque que l’on doit éviter. Il s’agit donc d’étendre l’accès à ces technologies à l’ensemble de la population, en particulier dans les zones rurales, et de garantir que chacun, quel que soit son milieu, puisse profiter des bénéfices de cette transformation.
Le Maroc pourra continuer à se construire si l’humain reste au centre des préoccupations. Il est essentiel que les technologies servent l’inclusion, le développement durable et la cohésion sociale. La voie vers demain ne se résume pas à des circuits imprimés ou des lignes de code, mais bien à la capacité d’un pays à rassembler ses forces vives autour d’un projet commun : celui d’un avenir prospère, où chacun a sa place et son rôle à jouer.
En mariant les avancées technologiques et l’ingéniosité humaine, le Maroc peut s’assurer un avenir où la modernité rime avec inclusion et progrès partagé. C’est dans cet équilibre que réside la promesse d’un développement durable et inclusif, garantissant au Maroc non seulement de rejoindre, mais aussi de rivaliser avec les nations les plus avancées.
Par Hicham Rahioui Idrissi