Un mouvement est en marche. Ce mouvement a commencé il y a quelques années déjà, mais qui aujourd’hui façonne l’image de l’industrie au Maroc. Il s’agit de la féminisation des secteurs industriels. Ce mouvement est devenu plus que jamais perceptible. Il suffit de parcourir les couloirs de quelques grandes sociétés pour s’en rendre compte. Si dans les usines, les seules femmes qu’on voyait il n’y a pas si longtemps de cela, c’étaient ces ouvrières recouvertes de suie ou encore ces mécaniciennes à la blouse blanche, aujourd’hui les choses ont changé. Car les femmes qui actuellement font bouger l’industrie sont aussi celles qui accèdent au top management des entreprises. Elles peuvent aussi bien concevoir des machines, élaborer des plans ou mieux encore organiser la production. Si la mixité est à la mode, dans l’industrie plus qu’ailleurs, elle est primordiale. Avec le plan d’accélération industrielle, le Maroc veut passer à la vitesse supérieure en dotant plusieurs secteurs d’activités d’outils capables de rendre les entreprises qui y opèrent compétitives. Dans ce contexte, l’industrie a tout à gagner à féminiser sa population d’ingénieurs et de techniciens. Ceci est de nature à enrichir le regard de l’entreprise sur ses produits, ses méthodes de travail et son management, et à stimuler sa créativité. Mais inciter davantage de femmes à s’orienter vers l’industrie n’est pas une tâche facile. Certains stéréotypes ont la dent dure. Les métiers techniques ne semblent guère séduire les jeunes. Pourtant, les femmes qui exercent dans l’industrie semblent comblées. On en a rencontré quelques-unes et elles sont toutes un point en commun : elles aiment ce qu’elles font. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des industriels qui doivent séduire les femmes par la richesse des métiers techniques qu’offrent ces secteurs et par les nouvelles perspectives ouvertes par les énergies renouvelables, l’environnement ou les transports durables.