L’industrie marocaine fait du surplace
L’activité industrielle a stagné en novembre, soit le deuxième mois consécutif.
Cette évolution recouvre, à en croire les résultats de la dernière enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib, une baisse de la production dans les industries « chimiques et parachimiques» et « textile et cuir », une hausse dans les industries « mécaniques et métallurgiques» et « électriques et électroniques » ainsi qu’une stagnation dans les industries « agroalimentaires ».
Toujours selon la même source, le taux d’utilisation des capacités (TUC) a quasi-stagné.
Seule la branche « électrique et électronique » fait l’exception.
Les ventes globales, quant à elles, auraient connu en novembre des évolutions différenciées par branche.
Quant aux nouvelles commandes, leur baisse entamée depuis le mois de mai 2014 ne serait pas prête à s’estomper, maintenant ainsi le carnet de commandes à un niveau inférieur à la normale.

Quid des trois prochains mois ?

Les industriels anticipent une baisse de l’activité, reflétant des perspectives défavorables des industriels de l’«électrique et électronique» et de la « chimie et parachimie ».
En revanche, les entreprises s’attendent à une amélioration de leurs ventes dans l’ensemble des branches, à l’exception de l’ « électrique et électronique » où les industriels anticipent une baisse.

Agroalimentaire:

Bonjour la stagnation
La production de la branche aurait marqué une stagnation durant novembre 2014.
Même tendance pour le taux d’utilisation des capacités (TUC) qui se serait quasiment stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 71%.
Quant aux ventes, elles auraient accusé un recul selon 44% des industriels et auraient augmenté selon 39%.
Les ventes sur le marché local auraient baissé selon 46% des entreprises, alors que les exportations de la branche auraient enregistré une hausse selon 44%.
Cette situation risque de se poursuivre, puisque les commandes reçues en novembre auraient enregistré un repli, maintenant ainsi les carnets de commandes à un niveau inférieur à la normale.
D’ailleurs, 44% des industriels s’attendent à une stagnation de l’activité durant les trois prochains mois, et seulement 21% à une hausse, contre respectivement 52% et 26% pour les ventes.

Textile, habillement et cuir:

En attendant le décollage
L’industrie du textile, de l’habillement et du cuir n’est pas, non plus, en «bonne posture».
Sa production aurait stagné selon 39% des entreprises et baissé selon 33%.
Selon la même enquête de Bank Al-Maghrib, «elle aurait marqué un repli dans l’industrie de l’habillement et des fourrures, alors qu’elle aurait plutôt progressé dans l’industrie textile».
A l’instar de l’agroalimentaire, le TUC serait resté à son niveau du mois dernier, soit 66%.
La stagnation a marqué également les ventes de ces industries, recouvrant une hausse des exportations de la branche et une baisse des ventes sur le marché local.
Les nouvelles commandes, elles, auraient stagné selon 57% des industriels et baissé selon 26%.
Dans ces conditions, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 57% des industriels et à un niveau inférieur à la normale selon 42%.
Pour les trois prochains mois, près des deux tiers des entreprises anticipent une stagnation de la production et des ventes.

Chimie et parachimie:

Niveau normal du carnet de commande
A en croire 58% des industriels, la production aurait baissé comparativement au mois d’octobre.
Cette évolution traduit le repli enregistré dans la « cokéfaction et raffinage ».
En revanche, la production de la sous branche « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques » aurait augmenté selon plus de la moitié des industriels.
Le TUC, lui, se serait stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 69%, recouvrant une baisse de 5 points dans la « cokéfaction et raffinage » à 66%, une hausse de 3 points dans l’ « industrie chimique » à 70% et une quasi stabilité dans la « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques » à 70%.
Et contrairement à la plupart des industries, les ventes de la chimie et parachimie auraient augmenté selon 71% des industriels, en liaison avec leur hausse au niveau du marché local, particulièrement dans la « cokéfaction et raffinage» et la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques».
A l’inverse, les exportations de la branche auraient accusé un repli, reflétant la baisse dans les principales sous-branches.
Quant aux nouvelles commandes, elles auraient stagné selon 72% des entreprises. Concrètement, les commandes reçues dans la « cokéfaction et raffinage » et dans l’ « industrie chimique » seraient restées inchangées par rapport au mois précédent.
Ainsi, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 85% des entreprises.
Pour les trois prochains mois, 46% des industriels anticipent une baisse de l’activité et 29% d’entre e une stagnation.
Pour les ventes, 72% s’attendent à une stagnation.

Mécanique et métallurgie:

Ventes en baisse, production en hausse
Cette industrie sort du lot.
C’est l’une des rares qui auraient enregistré une augmentation de sa production selon 62% des industriels.
L’amélioration dans les sous-branches « industrie automobile » et « métallurgie » y est pour beaucoup.
L’activité dans le « travail des métaux » aurait, par contre, baissé selon 39% des entreprises et aurait augmenté selon 32% d’entre elles.
Pour sa part, le TUC s’est stabilisé autour de 57%, reflétant ainsi la stagnation dans les principales sous-branches.
Contrairement à la production, les ventes auraient diminué selon 51% des entreprises, en relation avec le recul de celles destinées au marché local, essentiellement dans les sous branches « métallurgie » et « industrie automobile ».
En revanche, les ventes à l’étranger auraient marqué une hausse, en liaison avec leur amélioration dans « l’industrie automobile ».
S’agissant des commandes reçues en novembre, elles auraient baissé selon la moitié des industriels. Dans ces conditions, les carnets de commandes auraient été à un niveau inférieur à la normale selon 67% des entreprises Pour les trois prochains mois, 58% des entreprises anticipent une stagnation de l’activité.
Par contre, 45% des industriels anticipent une hausse des ventes, tandis que 35% prévoient une stagnation.
Electrique et électronique
Ventes en hausse
Cette industrie est la seule qui a enregistré une hausse de 4 points à 80% de son taux d’utilisation de ses capacités.
Chose qui a eu une répercussion positive sur la production qui aurait augmenté, en relation avec sa hausse dans la sous-branche « fabrication de machines et appareils électriques ».
Concernant les ventes, elles auraient enregistré une hausse selon 75% des industriels, en raison de l’amélioration de celles destinées aussi bien au marché étranger que local. Toutefois, les commandes reçues auraient stagné selon 60% des entreprises, traduisant la stagnation de celles reçues aussi bien du marché local qu’étranger.
S’agissant des carnets de commandes, ils auraient été à un niveau normal selon 55% des industriels et à un niveau inférieur à la normale selon 34% d’entre eux.
Enfin, 59% des entreprises anticipent une baisse de la production et des ventes pour les trois prochains mois.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here