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L’année 2024 a été marquée par une création nette de 82.000 postes d’emploi au niveau national, selon les données de la Haut-Commissariat au Plan. Parmi les secteurs économiques, l’industrie s’est distinguée comme un pilier essentiel de cette dynamique, contribuant à hauteur de 46.000 emplois créés, dont 35.000 en milieu urbain et 11.000 en milieu rural.

L’industrie un moteur de la création d’emplois

Le secteur industriel a joué un rôle clé dans la création d’emplois en 2024, confirmant son importance dans l’économie nationale. Avec 46.000 postes générés, il se positionne comme le deuxième secteur le plus dynamique après les services. Cette performance s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’investissement dans des projets industriels structurants, la modernisation des infrastructures et la diversification des activités.

Les zones urbaines ont été les principales bénéficiaires de cette dynamique, avec 35.000 emplois créés, reflétant la concentration des unités industrielles dans les grandes villes. Cependant, le milieu rural n’a pas été en reste, avec 11.000 postes générés, notamment dans les industries agroalimentaires et les petites unités de production.

Une création d’emplois portée par les services et le BTP

Outre l’industrie, le secteur des services a été le principal contributeur à la création d’emplois en 2024, avec 160.000 postes créés. Ce secteur, qui représente près de la moitié de l’emploi national, a vu ses effectifs augmenter grâce à des branches dynamiques telles que le commerce 51.000 emplois, les services sociaux 44.000 emplois et les activités financières, immobilières et de soutien administratif 39.000 emplois.

Le secteur du Bâtiment et Travaux Publics  a également contribué à cette dynamique, avec 13.000 emplois créés. Bien que ce secteur ait enregistré une perte de 24.000 postes en milieu urbain, il a compensé cette baisse par une création de 36.000 postes en milieu rural, notamment grâce à des projets d’infrastructure et de construction.

Une polarisation entre emplois rémunérés et non rémunérés

La création d’emplois en 2024 a été largement tirée par les emplois rémunérés, qui ont augmenté de 177.000 postes. Cette tendance reflète une formalisation progressive du marché du travail, bien que le secteur informel reste prédominant dans certaines régions.

En milieu urbain, les emplois rémunérés ont augmenté de 157.000 postes, tandis qu’en milieu rural, la hausse a été de 20.000 postes. À l’inverse, les emplois non rémunérés ont chuté de 100.000 postes en milieu rural, tandis qu’ils ont légèrement augmenté de 5.000 postes en milieu urbain.

Une dynamique régionale contrastée

La création d’emplois en 2024 a été inégalement répartie sur le territoire national. Cinq régions concentrent 72,4% de la population active : Casablanca-Settat (22,4%), Rabat-Salé-Kénitra (13,6%), Marrakech-Safi (13%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11,8%) et Fès-Meknès (11,6%).

Ces régions ont bénéficié des investissements industriels et des projets de développement économique, contribuant ainsi à la création d’emplois. Par exemple, la région de Casablanca-Settat, cœur économique du pays, a vu une forte création d’emplois dans les secteurs industriels et des services, tandis que Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a profité de son dynamisme industriel, notamment dans l’automobile et l’aéronautique.

Rachid Mahmoudi 

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