Des chercheurs issus de plusieurs universités de renom, dont Oxford et University College London, mettent en garde contre un nouvel effet secondaire de l’intelligence artificielle : au-delà de la désinformation, ces technologies pourraient créer un véritable sentiment de confusion psychologique chez certains utilisateurs.
Selon une série d’études récentes, l’usage intensif des plateformes d’IA générative et des chatbots pourrait altérer la perception du réel, notamment chez les personnes souffrant déjà de troubles mentaux. Ce phénomène s’inscrit dans ce que les chercheurs appellent une « boucle de rétroaction cognitive », où les interactions continues avec l’IA renforcent les croyances erronées et les illusions personnelles.
Une équipe conjointe d’Oxford et de l’University College London explique, dans une publication scientifique à paraître, que certains utilisateurs rapportent des effets positifs – comme une sensation de réconfort ou de soutien émotionnel – mais que des cas préoccupants émergent, impliquant des comportements violents, des pensées suicidaires et des attachements émotionnels imaginaires à des agents conversationnels.
Les chercheurs appellent à la prudence face à la dépendance croissante à ces outils en tant que “compagnons virtuels”, soulignant le manque d’études approfondies sur leurs effets psychologiques à long terme.
Par ailleurs, une étude menée par King’s College London et l’Université de New York a recensé 17 cas de psychose apparus après des interactions prolongées avec des plateformes d’intelligence artificielle telles que ChatGPT ou Copilot.
