L’OMC met en lumière l’écosystème entrepreneurial de l’UM6P

L’Organisation mondiale du commerce continue de mettre en avant la dynamique d’innovation au Maroc, en particulier à travers l’expérience de l’Université Mohammed VI Polytechnique dans le développement de startups à portée continentale et mondiale.

Dans le dernier épisode de sa web-série Sur les traces de l’esprit de Marrakech, réalisée à l’occasion du 30ᵉ anniversaire de la signature de l’accord fondateur de l’OMC en 1994, l’animatrice Joo Eun Lee plonge au cœur du campus de Ben Guerir. Elle y met en lumière les initiatives visant à accompagner étudiants, chercheurs et entrepreneurs dans la création de startups à fort impact.

« Le développement d’une startup ne repose pas uniquement sur l’innovation, mais aussi sur l’accès aux marchés, l’investissement et un écosystème de soutien efficace », souligne-t-elle, expliquant que l’approche de l’UM6P incarne l’esprit de Marrakech, symbole d’ouverture et de coopération mondiale.

L’Université propose aux entrepreneurs un cadre d’incubation, de formation et de financement leur permettant d’étendre leurs activités au-delà des frontières. En favorisant les partenariats internationaux et en connectant les fondateurs aux réseaux mondiaux, elle facilite l’accès à de nouveaux marchés et aux investissements nécessaires à leur expansion.

Yassine Laghzioui, directeur général d’UM6P Ventures, revient sur la création, il y a quatre ans, de cet écosystème entrepreneurial structuré en plusieurs étapes : une phase d’acculturation à l’entrepreneuriat via l’Académie de l’entrepreneuriat, suivie de programmes de pré-incubation et d’incubation. Face au manque de sociétés de capital-risque en Afrique, l’UM6P a mis en place l’une des premières structures de ce type sur le continent, ciblant le pré-amorçage et l’amorçage des startups.

Jusqu’à présent, UM6P Ventures a investi dans 27 startups, dont Deep Echo, une MedTech utilisant l’intelligence artificielle pour détecter les malformations prénatales. Cette technologie vise non seulement à améliorer l’accès aux soins de santé en Afrique, mais également à conquérir le marché américain.

L’Université s’investit aussi dans l’agriculture, en soutenant des startups spécialisées dans l’exploitation de capteurs et d’images satellites pour optimiser les rendements agricoles. L’objectif est de mieux exploiter les 60 % de terres cultivables du continent africain et de contribuer à la sécurité alimentaire.

« La mondialisation est une opportunité : nous avons accès aux meilleurs experts sans être dans la Silicon Valley, au MIT ou à New York. Ces experts sont prêts à accompagner les startups africaines, et ils le font grâce à la mondialisation », conclut l’expert.

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