En cours d’approbation, la stratégie nationale de transition numérique dénommée “Maroc Digital” 2030 a pour objectif d’ériger le digital en levier clé de développement socioéconomique et à répondre aux attentes des citoyens, a affirmé la ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour devant la Chambre des représentants, ce 15 janvier.
La ministre Ghita Mezzour a mis en lumière la stratégie nationale de transition numérique “Maroc Digital” 2030, ses axes et portées devant la Chambre des représentants. L’objectif de cette stratégie est de faire du numérique un outil clé pour le développement socioéconomique du royaume, répondant ainsi aux besoins des citoyens. Le gouvernement a alloué un budget important pour mettre en œuvre cette stratégie, qui a été élaborée de manière participative avec divers partenaires institutionnels.
La stratégie aborde plusieurs axes, notamment l’administration numérique, la gouvernance, le cadre légal, les données, la conduite du changement, les compétences numériques et les infrastructures. Dans le cadre de cette stratégie, l’objectif est de réaliser l’inclusion numérique pour toucher une grande partie de la société.
Perspectives et projets
Ghita Mezzour a mis en avant la vision du gouvernement, soulignant son engagement à fournir des services numériques fiables et de haute qualité aux citoyens, aux entreprises et à la société civile. Actuellement, plus de 600 services publics sont disponibles en ligne, dont 300 sont destinés aux citoyens, plus de 200 aux entreprises, et 100 aux administrations publiques, avec des efforts pour simplifier les procédures administratives liées à l’investissement.
Elle a également noté l’impact positif de la numérisation de l’administration dans la lutte contre la corruption. La Stratégie nationale de lutte contre la corruption comprend un programme spécial relatif à l’administration numérique, avec un taux d’achèvement de 74%. L’objectif de ce programme est d’améliorer les services électroniques, de limiter les contacts directs entre l’usager et le fonctionnaire, et de promouvoir la transparence dans les échanges administratifs, ainsi que la proximité dans la prestation de services.
Sur le même sujet —» Transition numérique : le forum de la transformation digitale revient pour une 2ème édition
La ministre Mezzour prévoit une amélioration du classement du Maroc dans l’Indice de développement de l’administration numérique en 2024. En 2023, un dossier complet a été élaboré, couvrant les réalisations et la vision de l’administration numérique. Les procédures administratives liées à l’investissement ont été simplifiées avec une réduction de plus de 45% du nombre de documents requis. Des campagnes régionales ont introduit une nouvelle formule simplifiée et actualisé la plateforme numérique des Centres régionaux d’investissement. Un projet d’échange électronique de données est en cours, incluant le Registre Social Unifié (RSU) et la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire, avec environ 170 000 opérations quotidiennes pour le RSU et 307 000 pour l’assurance maladie obligatoire jusqu’en août 2023.
Aussi, a-t-elle abordé des aspects tels que l’utilisation de l’identité numérique, l’amélioration de l’infrastructure numérique, et le renforcement du cadre juridique dans le domaine du numérique. Elle a annoncé la préparation de nouveaux textes de loi et réglementaires pour soutenir la numérisation des services administratifs et renforcer la légitimité légale des décisions et procédures numériques.