Renforcer l’intégration industrielle bilatérale par la création de nouvelles joint-ventures, telle est la vision du ministre Ryad Mezzour, qui souhaite un nouvel élan dans la coopération Maroc-Espagne. Il l’a d’ailleurs exprimé ce 1er février 2023, lors du Forum économique relatif aux deux pays, organisé en marge de la Réunion de haut niveau (RHN) Maroc-Espagne, à l’initiative de la CGEM, de la Confederación Española de Organizaciones Empresariales (CEOE) et du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES).
« Les opérateurs économiques de nos deux pays gagneraient à et développer de nouvelles joints ventures et d’appareils productifs croisés », a déclaré le ministre Mezzourd’entrée de jeu, avant de poursuivre et d’ajouter « Il leur appartient, en effet, de renforcer l’intégration industrielle bilatérale, et de faire émerger les projets de partenariat, de co-investissements et de joint-ventures les plus fructueux pour l’intérêt mutuel ».
Le ministre a également indiqué que les entreprises marocaines et espagnoles qui envisagent un investissement ou un co-investissement peuvent s’appuyer sur la plateforme industrielle marocaine comme tête de pont pour desservir nombre de marchés mondiaux. « Nos industriels y trouveront toutes les conditions requises pour un développement fructueux de leurs activités ».
Parallèlement, il a jugé que le potentiel du partenariat industriel avec l’Espagne est amené à se développer encore plus à travers le positionnement du Maroc en tant que plateforme la plus compétitive en termes de décarbonation, et ce, d’autant plus que les énergies renouvelables marocaines comptent parmi les plus compétitives au monde, avec une forte croissance de la part de ces énergies dans le mix énergétique national, qui sera portée à 52% à l’horizon 2030, et une offre permettant de connecter l’industrie à une source d’énergie renouvelable allant jusqu’à -30% du tarif normal.
Ce forum a été aussi l’occasion pour Ryad Mezzour de préciser que l’économie espagnole absorbe 21% des exportations marocaines et fournit 14% de nos importations, tandis que le Maroc absorbe 51% des exportations espagnoles vers le marché africain. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour donner un nouvel élan à notre partenariat. Construire des relations économiques dans une logique qui serait profitable à nos deux pays et permettrait un gain en compétitivité aux industriels marocains et espagnols », a-t-il fait valoir.
De son côté, la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah, a affirmé qu’une alliance économique de nouvelle génération avec le Maroc, permettrait à l’Espagne de bénéficier du point d’entrée le plus efficace pour se projeter sur le continent africain en s’appuyant sur la stabilité institutionnelle et macro-économique du Royaume.
Rappelant qu’au cours des deux dernières décennies, le Maroc est devenu le second investisseur sur le continent et le premier en Afrique de l’Ouest, Fettah a affirmé: « En travaillant de concert avec nous sur le projet de coopération et sur les projets de partenariat public-privé, vous aurez littéralement accès à un univers d’opportunités dans des secteurs essentiels allant de la mobilité à la transition écologique en passant par le numérique pour les industries manufacturières ».
Dans ce cadre, elle a invité à la construction de ce nouvel édifice économique maroco-espagnol qui permettra de capter ensemble de nouvelles opportunités, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et d’offrir aux peuples de nos deux pays des perspectives d’avenir additionnelles.
Pour sa part, la ministre espagnole de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto, a fait savoir qu’un nouveau protocole de collaboration sera signé dans le cadre du tourisme à travers un engagement à l’échange d’expérience et à partager les expériences en matière de marketing et de nouvelles technologies.