Le Maroc a signé, le mardi 29 octobre, un protocole d’accord avec Veolia, le spécialiste français de l’eau et du traitement des déchets, pour développer un projet de dessalement d’eau de mer. Ce projet deviendra la plus grande station de dessalement en Afrique et la deuxième plus grande au monde.
En marge de la visite officielle du Président Emmanuel Macron au Maroc, cet accord ambitieux a été signé entre les deux parties, avec pour objectif de couvrir les besoins en eau de près de 9,3 millions d’habitants. L’usine, qui sera construite dans la région de Rabat, approvisionnera les régions de Rabat-Salé-Kénitra ainsi que Fès-Meknès.
Le projet sera structuré en partenariat public-privé et comprendra la construction, le financement et l’exploitation de l’usine par Veolia pendant 35 ans. L’usine aura une capacité de production de 822 000 m³ d’eau potable par jour, soit 300 millions de m³ par an.
La construction de cette usine intervient alors que le Maroc traverse sa pire sécheresse depuis 40 ans, subissant un stress hydrique depuis six ans. « Nous sommes pleinement conscients de l’urgence de la situation et fiers de contribuer à ce projet majeur, qui renforcera la résilience hydrique du pays », a déclaré Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia.
La vision royale prévoit que les stations de dessalement couvrent plus de la moitié des besoins en eau potable du pays d’ici 2030. Ces stations ne sont pas seulement destinées à l’eau potable, mais visent également à soutenir l’agriculture, un secteur clé de l’économie marocaine, fortement impacté ces dernières années et essentiel pour l’emploi et la croissance économique du pays.
Manal Boukhal