Conçu en décembre 2016 lors de la visite du Roi Mohammed VI au Nigeria, le projet de construction du gazoduc est enfin sur le point de voir le jour.
Yusuf Usman, Directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation a annoncé que le gouvernement fédéral nigerian s’apprête à construire le gazoduc Nigeria-Maroc, lors d’une interview au quotidien Nigerian News Direct mardi 15 juin 2021.
Après la première phase du projet qui a consisté en l’étude de faisabilité du gazoduc par les parties nigériane et marocaine lors d’un « travail efficace et constructif », l’Exécutif nigérian a mis au point les plans de concrétisation de ce projet d’envergure.
Le projet du gazoduc s’inscrit dans une optique de développement durable qui dépasse le territoire des deux pays signataires ; le Maroc et le Nigeria le placent plutôt dans une logique d’intégration régionale. L’impact sur le tissu productif est direct. « Le gaz naturel importe beaucoup pour les opérateurs économiques. La mise en place du gazoduc va se traduire par une réduction de leur facture énergétique et, par conséquent, les rendre plus compétitifs » a fait savoir Yusuf Usman.
L’homme a par la suite indiqué que ce grand projet empruntera le tracé du gazoduc ouest-africain et bénéficiera à plusieurs pays du continent. Certains de ces pays disposent de gisements de gaz dont la production sera injectée dans le pipeline, tandis que les autres pays non producteurs de gaz en tireront profit à des fins de développement, selon son explication.
Concernant le calendrier de réalisation du gazoduc, le responsable nigérian a précisé que l’étude de faisabilité est achevée et la décision finale de financement était actuellement en cours de validation. Le Nigeria lancera dans la foulée le plan directeur de la décennie du gaz pour consolider la viabilité de ce grand projet, a-t-il ajouté.
Lancé en 2016 à Abuja sous la présidence du Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, ce projet d’envergure reliera les ressources gazières du Nigeria, celles de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Maroc, et favorisera ainsi l’intégration économique de cette région du continent.
Hervée Mona