Partenariats stratégiques pour financer l’industrie marocaine via la Bourse
Un pas décisif a été franchi pour le financement du secteur industriel marocain avec la signature de deux protocoles de partenariat entre l’État, la Bourse de Casablanca et des fédérations sectorielles. Ces accords visent à encourager les entreprises industrielles à recourir au marché boursier pour financer leur croissance, s’inscrivant ainsi dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement. L’objectif est de renforcer la compétitivité des entreprises et de soutenir l’économie nationale.

Le premier protocole, signé par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, la présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, Nezha Hayat, le président de la CGEM, Chakib Alj, et le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, vise à faciliter l’accès des entreprises industrielles aux financements boursiers. Cet accord prévoit des actions de sensibilisation et des programmes d’accompagnement sur mesure pour aider les entreprises à tirer parti des opportunités offertes par la Bourse.

Ryad Mezzour a souligné l’importance de ce levier financier : « Le financement de l’industrie nationale par le marché boursier soutient la croissance des secteurs stratégiques, favorise l’essor de nouvelles industries, tout en créant de la valeur ajoutée et en générant des emplois. » Tarik Senhaji a quant à lui rappelé le rôle central de la Bourse de Casablanca dans le financement de l’économie marocaine, mettant en avant son dynamisme et son attractivité.

Un second accord pour les secteurs agroalimentaire et de la pêche :

Un deuxième protocole a été signé entre la Bourse de Casablanca, la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire  et la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche. Ce partenariat vise à accompagner les entreprises de ces secteurs dans leur accès aux mécanismes de financement boursier.

Le secteur agroalimentaire, pilier de l’économie marocaine, représente un chiffre d’affaires de plus de 185 milliards de dirhams (2022) et emploie près de 207 000 personnes. Pourtant, il ne représente que 4 % de la capitalisation boursière, avec seulement six entreprises cotées. Ce partenariat ambitionne donc de combler ce décalage et de stimuler la croissance de ces industries stratégiques.

Une conférence pour sensibiliser et mobiliser

En marge des signatures, une conférence-débat intitulée « Marché boursier et secteur agroalimentaire marocains, un avenir de croissance et d’expansion » a réuni des experts, des dirigeants d’entreprises cotées et des représentants institutionnels. Des entreprises comme Mutandis, Cosumar, Dari Couspate et Cartier Saada ont partagé leurs expériences, mettant en avant les avantages du financement boursier pour leur développement.

Brahim Benjelloun Touimi, président du Conseil d’administration de la Bourse de Casablanca, a clôturé l’événement en appelant à une mobilisation collective pour exploiter pleinement le potentiel du marché boursier au service de l’industrie marocaine.

Rachid Mahmoudi

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