Benchaâboun

FINANCE – Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a présenté, le 25 juillet 2019, devant les Commissions des finances des deux Chambre du Parlement, le bilan d’étape de l’exécution du budget à fin juin 2019 et le cadre général d’élaboration du projet de loi de finances 2020.

Hausse du PIB non agricole

La croissance du produit intérieur brut (PIB) non agricole a atteint 3,6% au 1er semestre 2019, contre 3,5% durant la même période l’année précédente, a indiqué le ministre de l’Economie et des finances Mohamed Benchaâboun.

La hausse du PIB non agricole au 1er semestre 2019 est due à la bonne performance des secteurs de la pêche, de l’énergie, des mines et des services, a expliqué le ministre.

A fin mai 2019, le secteur minier, et particulièrement la production de phosphates, a connu une hausse de 8,1%, en raison de l’amélioration de la demande extérieure, principalement des pays d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique, et de l’évolution des prix de cette matière à l’échelle internationale, a indiqué le ministre des finances.

Le secteur de l’énergie a enregistré pour sa part une hausse de 5,2% à fin mai due principalement à l’augmentation de la production nationale (+28%), a-t-il fait savoir, notant que le secteurs de l’industrie a connu une hausse de 2,7% et que les arrivées touristiques ont progressé de 4,6%.

Ralentissement de la croissance économique

Rappelant le contexte international caractérisé par le ralentissement de la croissance économique, le ministre a noté que le taux de croissance a décéléré à 2,8% au premier semestre de 2019, contre 3,5% durant la même période en 2018.

Le ralentissement de l’activité agricole de 3,2% contre 4% au premier semestre de 2018 est la principale cause de cette baisse, a-t-il expliqué, notant que la croissance économique est soutenue par la demande intérieure qui a contribué à hauteur de 3,6% durant le 1er semestre de 2019 au PIB, compte tenu de la hausse de la consommation des ménages et de l’investissement.

Baisse du taux d’intérêt des crédits bancaires

Concernant le financement de l’économie nationale, Benchaâboun a mis en exergue la baisse du taux d’intérêt des crédits bancaires qui est passé de 5,3% en 2018 à 4,89% au premier trimestre de 2019, et l’augmentation des crédits bancaires, hors ceux à caractère financier, de 9,5 milliards de dirhams (MMDH), soit une hausse de 1,3%, durant les 5 premiers mois de 2019.

Hausse des recettes touristiques

S’agissant du commerce extérieur, le ministre a indiqué que déficit commercial s’est accentué de 5,2% en raison de la hausse des importations de 3,7% et dans un moindre degré des exportations (2,7%), notant toutefois que la hausse des recettes touristiques (4%), malgré la baisse des transferts de MRE de 2,8%, a permis de couvrir 62% du déficit commercial.

Diminution du déficit de la balance des paiements

Benchaâboun a également souligné que le niveau des réserves de change de Bank Al-Maghrib a augmenté de 2,2 MMDH en date du 12 juillet 2019, par rapport à fin décembre 2018, se situant à plus de 5 mois d’importations.

Dans ce sens, il a relevé que les prévisions font état de la diminution du déficit du compte courant de la balance des paiements en 2019 à près de 4,5% du PIB, contre 5,5% en 2018, compte tenu de la hausse des exportations et du recul des prix du pétrole au niveau mondial.

Budget: hausse des recettes

Au volet du budget de l’Etat, Benchaâboun a fait savoir que les recettes ont connu une hausse de 8,87 MMDH à 7,8% au titre des 6 premiers mois de 2019, atteignant un taux de réalisation de 49,6%, par rapport aux prévisions de la loi des finances 2019, notant que les recettes fiscales représentent une hausse 3,20 MMDH et que les recettes non fiscales (+5,28 MMDH) proviennent principalement des opérations de privatisation.

Hausse des dépenses de l’Etat

A fin juin 2019, les dépenses de l’Etat ont augmenté de 4,3% (+4,7 MMDH) par rapport à 2018, avec un taux de réalisation de 48,8%, et sont composées notamment de dépenses de personnel (+2,3%), de dépenses de fonctionnement (+7,4%) et des intérêts de la dette (+8,7%), a-t-il souligné.

Baisse du déficit budgétaire

Dans ce contexte, le déficit budgétaire a baissé de 16,6 MMDH contre 21,1 MMDH en juillet 2018, a-t-il indiqué, attribuant ce résultat aux recettes de la privatisation qui ont contribué à elles seules à réduire le déficit budgétaire de 3,3 MMDH

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