Dans la soirée du dimanche 9 mars, plusieurs sites officiels marocains demeuraient totalement inaccessibles.
Leur lien sur le moteur de recherche Google laissait apparaître ce qui semblait être des caractères chinois.
Une anomalie assimilable aux conséquences d’une cyberattaque.
Des sites hors service
Ainsi, le site de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel présentait plusieurs anomalies.
Une première adresse (cndp.ma), apparemment intacte, menait vers la page officielle consacrée aux mission de l’institution, au bout de plusieurs secondes d’attente.
Tandis qu’une seconde adresse, similaire, était totalement illisible, mais donnait accès à la page d’accueil du site à l’issue d’un délai encore plus long.
Autre site internet affecté par l’apparition de symboles incompréhensibles, celui de l’ENCG de Kénitra.
En cliquant sur le lien de l’établissement public (encg.uit.ac.ma), l’internaute était orienté vers une page au message inquiétant : “Attention : risque probable de sécurité. (…) Le certificat du site a probablement expiré, ce qui empêche Firefox d’établir une connexion sécurisée. Si vous visitez ce site, des attaquants pourraient dérober des informations telles que vos mots de passe, vos adresses e-mail ou vos informations de carte bancaire.”
Enfin parmi les adresses prises pour cible figure aussi celle du centre international d’intelligence artificielle du Maroc. Il s’agit de l’AI movement, rattaché à l’UM6P.
Le site, présentant également des symboles illisibles, était totalement inaccessible.
Le lien officiel (aim.um6p.ma) renvoyait à une page d’erreur affichant l’inscription suivante : “Not Found. The requested URL was not found on this server.”
Le Maroc parmi les pays les plus ciblés
Ces anomalies viennent rappeler les risques, en matière de cybersécurité, auxquels les États, comme les établissements publics ou privés, ainsi que les personnes physiques sont exposés.
D’ailleurs ce n’est pas la première fois que le Maroc est ainsi la cible d’attaques via le web.
En novembre dernier le site de Maroc Hebdo avait été visé et en février 2023 c’est celui de l’agence nationale de presse qui s’était retrouvé dans le collimateur des hackers.
Dans ce contexte, il faut rappeler que le Royaume figure, selon certaines études, dans le Top 25 des pays les plus exposés aux cyberattaques à travers le monde.