La position extérieure globale (PEG) du Maroc, indicateur clé de la santé financière du pays vis-à-vis du reste du monde, s’est améliorée en fin d’année 2024, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des changes. La situation nette reste débitrice, mais recule à 672,3 milliards de dirhams (MMDH) contre 683,2 MMDH à fin septembre.
Cette évolution résulte d’une hausse des avoirs financiers de l’économie nationale à hauteur de 14,2 MMDH, combinée à une augmentation modérée des engagements financiers, de l’ordre de 3,3 MMDH, précise l’Office.
Nouvelles méthodologies de calcul adoptées
Les données de fin décembre 2024 tiennent désormais compte d’ajustements méthodologiques adoptés dans le cadre du programme Maroc-OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Ces ajustements concernent notamment la valorisation des titres de participation, désormais évalués au prix de marché, en application de la méthode des ratios de capitalisation boursière, explicitée dans le BPM6 (Balance of Payments and International Investment Position Manual – Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale) et la BMD4 (Benchmark Definition of Foreign Direct Investment – Définition de référence des investissements directs étrangers), et qui consiste à estimer la valeur de marché des actions non cotées par référence à celle des actions cotées, en tenant compte du secteur d’activité et des différences de liquidité entre les deux types de titres.
En parallèle, les biens immobiliers, dont les encours font partie de la position d’investissements directs, ils sont valorisés aux prix de marché estimés par application des coefficients annuels servant au calcul des impôts au titre des profits immobiliers.
Redéfinition des instruments de dette
L’Office des changes annonce également des retraitements des instruments de dette rattachés aux investissements directs, dans le but de mieux affiner l’estimation du stock initial de cette rubrique.
Par ailleurs, les crédits commerciaux entre entreprises affiliées, qui figuraient auparavant dans la catégorie “autres investissements”, sont désormais reclassés dans les instruments de dette liés aux investissements directs.