
Les dépenses liées à la protection sociale devraient atteindre 39 milliards de dirhams en 2025, puis dépasser les 41 milliards en 2026, contre environ 32 milliards en 2024, a indiqué mardi 15 juillet le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des conseillers.
Il a souligné que le gouvernement a respecté l’agenda fixé pour la généralisation de la protection sociale, notamment à travers la couverture maladie obligatoire et le programme d’aide sociale directe.
Par ailleurs, l’affiliation aux régimes de retraite a été élargie, et une généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi est prévue avant la fin de l’année, afin d’assurer une stabilité économique et sociale aux travailleurs.
M. Akhannouch a affirmé que la consolidation de l’État social est un choix stratégique du gouvernement, en réponse aux défis conjoncturels et en phase avec la vision de SM le Roi Mohammed VI pour un modèle social plus équitable. Ce projet vise à garantir à tous les citoyens une vie décente et à renforcer la résilience du pays face aux défis futurs.
Le Chef du gouvernement est également revenu sur la réforme du système de santé, engagée selon une approche intégrée. Le budget alloué au secteur a ainsi été porté à 32,6 milliards de dirhams en 2025, contre 19,7 milliards en 2021, soit une hausse de 65 %.
Concernant l’éducation, le gouvernement met en œuvre la feuille de route 2022-2026. Un budget de plus de 85 milliards de dirhams est prévu pour 2025, avec un effort financier annuel supplémentaire de 9,5 milliards jusqu’en 2027.
Sur le volet social, M. Akhannouch a rappelé que le gouvernement a activé la Charte nationale du dialogue social et concrétisé plusieurs engagements. Environ 4,25 millions de citoyens bénéficieront ainsi d’augmentations salariales, pour un coût global dépassant 45 milliards de dirhams d’ici 2026. Cela inclut une revalorisation de 1.000 dirhams nets en deux étapes, ainsi qu’une hausse de 15 % du SMIG et une revalorisation du SMAG.
Malgré ces dépenses importantes, il a assuré que le gouvernement œuvre à redresser les finances publiques, à restaurer l’équilibre budgétaire et à créer des marges nécessaires pour accompagner les réformes structurelles et les grands chantiers lancés par le Royaume.