Plus d’une semaine après le début du mois sacré de Ramadan, les prix des produits alimentaires les plus consommés par les ménages marocains continuent d’afficher une stabilité, voire une baisse pour certaines catégories par rapport à la même période un an auparavant.

Une stabilité qui est à mettre, essentiellement, à l’actif des efforts colossaux consentis pour garantir un approvisionnement abondant et régulier des marchés nationaux à même de satisfaire une demande en forte augmentation durant ce mois béni, ainsi que pour mener les contrôles et suivis nécessaires afin de lutter contre toute pratique frauduleuse ou encore de manipulation des prix.

Et c’est là que le rôle de la Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle de la qualité et des prix revêt toute son importance.

D’ailleurs, cette commission, présidée par le département des Affaires générales et de la gouvernance relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, et composée des départements ministériels chargés de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Pêche maritime, de l’Industrie et du commerce, de l’Energie et des mines, ainsi que des offices publics concernés, a affirmé, jeudi dernier, que les prix, au cours des huit premiers jours du Ramadan, sont généralement stables et que certaines catégories, comme les légumineuses et les viandes rouges, ont accusé des replis.

La commission a aussi relevé une légère hausse des prix de la tomate et des viandes blanches.

Cette situation ne peut être que rassurante pour la suite du Ramadan, notamment avec une telle rigueur en matière des contrôles quotidiens des marchés, lesquels s’avèrent nécessaires pour pouvoir détecter et corriger tout dysfonctionnement susceptible d’impacter l’évolution normale des prix et par conséquent, à l’acte d’achat du consommateur qui est, parallèlement, appelé à rationaliser son comportement afin de préserver l’équilibre.

Mais bien avant, et précisément le 15 avril dernier, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a estimé, dans une note sur « les effets du Ramadan 1442 sur l’évolution des prix à la consommation en 2021 », que les prix à la consommation des produits alimentaires devraient connaître une hausse conjoncturelle de 0,6% sur l’ensemble du mois.

Au détail, l’augmentation durant la première quinzaine du mois devrait se situer à 0,4%, avant de passer à 0,8% pour la seconde, a-t-il prévu.

« Le changement des habitudes des ménages, notamment en matière de consommation alimentaire, constitue le principal facteur de transmission de l’impact du mois sacré sur l’évolution des prix à la consommation. Cet effet est enclenché deux semaines avant l’avènement du mois de Ramadan 1442, qui coïncide cette année avec la fin du mois de mars et le début du mois d’avril », a expliqué le HCP.

Généralement, les dépenses de consommation des Marocains en produits alimentaires grimpent à des niveaux vertigineux et concernent, en particulier, les fruits, les viandes, les céréales, outre le lait et les produits laitiers.

Poissons, fruits de mer, œufs ou encore agrumes seraient les produits les plus touchés, avec des hausses estimées respectivement à 5,6%, 5,8%, 2,5% et 2,3%, d’après le HCP qui a affirmé que les effets du mois sacré de Ramadan sur les prix de la viande rouge, de la volaille et des légumes, hors tomate, restent peu significatifs.

Force est de noter que compte tenu de la conjoncture actuelle liée à la crise sanitaire du nouveau coronavirus (covid-19) qui pèse toujours sur le portefeuille mais également le moral des ménages, les marchés se retrouvent face à l’obligation de s’adapter pour pouvoir écouler les produits, en particulier ceux rapidement périssables et qui nécessitent des conditions spécifiques pour les préserver.

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