Réforme fiscale 2025 : 2,5 millions de Marocains bénéficieront de l’allègement de l’impôt sur le revenu

Le projet de loi de finances 2025, actuellement débattu au Parlement, prévoit des réformes majeures pour renforcer le développement social et économique. Parmi ces mesures, la réforme de l’impôt sur le revenu, qui n’a pas été révisée depuis 14 ans, vise à alléger la pression fiscale en réduisant le taux marginal à 37 % et en élargissant l’exonération aux revenus inférieurs à 6000 dirhams par mois. Plus de 2,5 millions de salariés bénéficieront de cet allègement, s’inscrivant dans la volonté du gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat et de stimuler l’emploi.

Le chef du gouvernement a souligné que ce budget marque une étape décisive dans la mise en œuvre du programme gouvernemental. Parmi les priorités, figurent la création d’emplois, la réforme des structures économiques, et la préservation des équilibres financiers publics. En effet, ce projet de loi intègre plusieurs réformes importantes, notamment la révision de l’impôt sur le revenu, qui n’avait pas été modifiée depuis 14 ans. Le taux marginal d’imposition sera ainsi abaissé à 37 %, tandis que le seuil d’exonération totale sera élargi aux revenus inférieurs à 6000 dirhams par mois. Cette réforme bénéficiera à plus de 2,5 millions de salariés, en plus des 4 millions de personnes déjà non concernées par cette taxe.

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Dans un souci de renforcer le soutien social, le gouvernement prévoit d’augmenter l’allocation familiale directe à 250 dirhams pour chaque enfant des trois premiers enfants, et à 375 dirhams pour les enfants orphelins de père. Par ailleurs, l’État continuera à assumer les cotisations au titre du régime d’assurance maladie obligatoire pour les personnes dans l’incapacité de payer leurs contributions, avec un budget alloué de 10 milliards de dirhams.

Un autre axe majeur du projet de loi de finances 2025 est l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Le gouvernement prévoit d’allouer près de 16,5 milliards de dirhams au Fonds de compensation pour soutenir les produits de base et stabiliser les prix de l’électricité. Des exonérations de la TVA et des droits de douane sur certaines importations, notamment les animaux vivants, les viandes et divers produits agricoles, visent également à ramener les prix à des niveaux raisonnables.

En parallèle, les grandes réformes structurelles se poursuivent. Le secteur de l’éducation bénéficiera d’un budget de 85 milliards de dirhams, soit une augmentation de 11 milliards par rapport à l’année précédente. Quant au secteur de la santé, il verra son budget porté à 32 milliards de dirhams, avec une hausse de 2 milliards par rapport à l’année précédente.

Le programme de soutien social direct connaîtra également une augmentation, atteignant cette année 26,5 milliards de dirhams. En ce qui concerne l’investissement public, le gouvernement entend maintenir un rythme soutenu avec une enveloppe globale de 340 milliards de dirhams, un montant en hausse de 5 milliards de dirhams, afin de continuer à améliorer les infrastructures et à stimuler l’économie.

Le gouvernement Akhannouch continue par ailleurs d’introduire des réformes fiscales progressives, amorcées par la loi de finances de 2023. Parmi celles-ci, la réforme de l’impôt sur les sociétés, prévue pour 2024, et celle de la TVA, ainsi que l’intégration du secteur informel dans l’économie formelle en 2025. La réforme de l’impôt sur le revenu visera également à encourager les initiatives en matière d’emploi.

Enfin, en soutien à la régionalisation avancée et pour renforcer le rôle des conseils élus dans le développement territorial, la loi de finances 2025 prévoit d’augmenter la part des collectivités territoriales dans les recettes de la TVA, qui passera de 30 % à 32 %.

Rachid Mahmoudi 

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