Dans un contexte mondial marqué par des défis géopolitiques et économiques croissants, le Maroc poursuit sa politique d’investissement public et privé avec une vision stratégique orientée vers une croissance régionale équilibrée. Selon un mémorandum publié par le ministère de l’Économie et des Finances, la répartition régionale des investissements prévue dans la Loi de Finances 2025 vise à répondre aux impératifs de développement durable et de cohésion territoriale.

Malgré un environnement économique mondial complexe, caractérisé par les répercussions des conflits internationaux et des tensions géopolitiques, l’économie marocaine a fait preuve d’une résilience notable en 2024. Cette performance s’explique par la reprise du secteur touristique, qui a permis d’atténuer les effets de la baisse de la consommation mondiale et des politiques monétaires restrictives.

En 2024, le Maroc a accueilli près de 11,8 millions de touristes, contribuant à renforcer la compétitivité de l’économie nationale et à améliorer les réserves de devises. En parallèle, des efforts significatifs ont été déployés dans le secteur énergétique, avec un accent particulier sur les énergies renouvelables, afin de réduire la dépendance énergétique du pays.

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Investissement public et régionalisation dans la Loi de Finances 2025

La Loi de Finances 2025 consacre une enveloppe budgétaire de 340 milliards de dirhams pour soutenir l’investissement public, avec une augmentation de 1,5 % par rapport à l’année précédente. Cet investissement vise notamment à reconstruire les infrastructures touchées par le séisme d’Al Haouz et à poursuivre le développement des secteurs stratégiques comme l’eau et l’énergie.

Ce budget s’inscrit dans le cadre du nouveau “Pacte de l’Investissement”, qui a pour ambition d’accroître la part des investissements privés à hauteur de deux tiers des investissements globaux d’ici 2035. Cette stratégie vise à renforcer l’attractivité du Maroc en matière d’investissement, en particulier dans les régions en dehors des grands pôles économiques.

Projets de barrages : un levier pour la sécurité hydrique et la création d’emplois

La question de la gestion des ressources en eau est cruciale pour le Maroc, particulièrement face aux effets du changement climatique. La construction de barrages est l’une des priorités du gouvernement en 2025, afin de renforcer la sécurité hydrique du pays. Des projets comme la liaison entre les bassins de Sebou et Bouregreg illustrent l’ambition du royaume d’accroître ses capacités de stockage de l’eau, tout en préservant les réserves existantes.

En outre, ces infrastructures permettent non seulement de stabiliser l’approvisionnement en eau pour l’agriculture et les industries, mais elles génèrent également des opportunités d’emploi importantes. La construction et la maintenance des barrages nécessitent une main-d’œuvre qualifiée, créant ainsi des milliers d’emplois directs et indirects, particulièrement dans les régions rurales. Ces emplois jouent un rôle essentiel dans la revitalisation des économies locales et la réduction des inégalités économiques entre les régions.

Réduire les disparités régionales pour une croissance inclusive

La répartition régionale des investissements s’articule autour de la volonté de réduire les disparités économiques entre les régions. Les fonds alloués visent à soutenir des projets qui répondent aux besoins spécifiques de chaque région, en mettant l’accent sur le développement des infrastructures, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des transports.

Les régions les moins développées, telles que celles du sud, bénéficieront également de cette dynamique avec des investissements conséquents pour moderniser les infrastructures locales, améliorer les services de base et soutenir les secteurs économiques clés, notamment l’agriculture et le tourisme.

Projets structurants et objectifs pour 2025

Parmi les projets phares de 2025 figure la poursuite de la stratégie nationale pour l’eau, avec des initiatives telles que le projet de liaison entre les bassins de Sebou et Bouregreg, destiné à renforcer la résilience du pays face à la sécheresse. Des investissements dans les énergies renouvelables sont également planifiés pour promouvoir une transition énergétique durable.

Rachid Mahmoudi 

Source : Ministère de l’Économie et des Finances, Mémorandum sur la régionalisation de l’investissement en relation avec la Loi de Finances 2025

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