Clap de fin pour l’année 2023. Avant de plonger dans les promesses de la nouvelle année, un moment de réflexion s’impose, celui du bilan. En attendant les données consolidées des diverses sources officielles, les indicateurs de l’Office des changes au titre du 11e mois de l’année apportent un éclairage sur la performance de l’Industrie marocaine, sous la houlette de son capitaine, Ryad Mezzour.
A fin novembre 2023, l’organisme agrégateur a crédité le secteur industriel d’une progression dans pratiquement l’ensemble des filières, à l’exception des industries extractives et de l’agroalimentaire. Trônant en tête de ces performances, l’automobile sur cette période a marqué une progression de plus de 30% de son chiffre d’affaires, à plus de 130 milliards de dirhams (130 MMDH), contre 100 MMDH en glissement annuel. Une évolution remarquable. Idem pour l’électronique qui, suivant ces indicateurs émis par l’Office, a bondi de 27%, les branches métallurgiques et le travail des métaux majorant de plus de 25%, ainsi que le textile/cuir qui a gagné un peu plus de 2 MMDH que l’année d’avant. Que dire des autres filières (aéronautique, pharmaceutique…) qui n’ont point du tout démérité.
Ce bilan, bien que provisoire, est indéniablement satisfaisant. En effet, il faut le souligner, ces performances ont été accomplies dans un contexte où, le PMI manufacturier, l’indice qui mesure le niveau de l’activité manufacturière, est en contraction dans la plupart des pays industrialisés, la Chine y compris. Et c’est dans ces conditions que notre outil productif parvient à ces résultats. Loin de s’en enorgueillir, on peut tout de même s’en réjouir, les féliciter, et travailler à reproduire certains exploits, tel celui de l’Automobile, dans les autres filières qui pour l’heure performent moins.
Au cœur de cette dynamique qui permettra une nette croissance de 2% de l’industrie en 2024, selon la Banque Mondiale, le ministre de l’industrie et du commerce. En bon élève de la vision de Sa Majesté Mohammed VI, Ryad Mezzour, intrépide et inlassable, oscille entre les recommandations du Nouveau modèle de développement pour le secteur et l’injonction royale, du 30 mars dernier, d’enclencher une nouvelle ère industrielle. Depuis, l’homme ne s’accorde plus aucun répit, agissant sur tous les fronts pour concrétiser l’ambition nationale d’une industrie souveraine, créatrice de richesse et d’emplois.
On l’a vu négocier, signer, inaugurer pour le compte du secteur, dialoguer avec le secteur privé, les partenaires sociaux et les acteurs territoriaux, pour mouler la nouvelle stratégie industrielle. Ou encore dans des initiatives mettant en lumière la compétitivité de notre outil productif, comme la proposition d’accueillir l’observatoire africain de l’industrialisation.
Bref ! 2023 a été une année faste pour l’industrie marocaine, avec Ryad Mezzour, son principal artisan. Et c’est bien peu de le dire.
Par Hicham Rahioui Idrissi