Le Groupe Crédit Agricole du Maroc et ONU Femmes ont signé, mercredi à Agadir, un protocole d’accord visant à renforcer l’éducation financière et l’inclusion économique des femmes travaillant dans le secteur de la pêche. La signature s’est déroulée en marge du Salon Halieutis, en présence de la Secrétaire d’État chargée de la Pêche Maritime, Zakia Driouich.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du projet Appui à l’inclusion économique des femmes œuvrant dans le secteur de la pêche, porté par le Secrétariat d’État chargé de la pêche maritime et ONU Femmes, avec le soutien de la Direction Générale de la Coopération et de l’Immigration du gouvernement des Îles Baléares. L’objectif est de promouvoir l’autonomisation économique des femmes exerçant des activités halieutiques, en accord avec les Hautes Orientations Royales et aux axes de la stratégie Halieutis.
Le programme cible en priorité les femmes pêcheurs des régions de Tétouan, M’diq et Martil, en leur facilitant l’accès à des outils de management, au financement et aux marchés. L’objectif est de leur permettre de renforcer leur participation à l’économie locale et de contribuer au développement des chaînes de valeur halieutiques durables.
Un volet clé : l’éducation financière et l’accès au financement
Le Groupe du Crédit Agricole du Maroc, à travers son Centre d’Études et de Recherches (CERCAM), permettra aux femmes pêcheurs de bénéficier de son programme d’éducation financière, pour les accompagner dans la gestion de leurs ressources et l’utilisation des crédits bancaires. Ce volet occupe une place centrale dans le partenariat, afin de favoriser une meilleure autonomie financière.
Le groupe bancaire proposera également un accompagnement financier via ses filiales spécialisées : la Fondation ARDI, dédiée au microcrédit, et Tamwil El Fellah, qui offre des solutions de méso-crédit.
Favoriser la structuration en coopératives et moderniser les pratiques
L’accord prévoit par ailleurs des mesures pour encourager les femmes pêcheurs à se regrouper en coopératives, groupements d’intérêt économique ou réseaux. Cette structuration leur permettra de mutualiser les ressources, de réduire les coûts et d’accroître leur pouvoir de négociation.
En parallèle, ces coopératives bénéficieront d’équipements technologiques modernes, leur donnant les moyens d’adopter des pratiques de pêche plus durables. Cette modernisation doit leur permettre d’évoluer vers un modèle plus résilient, renforçant ainsi leur rôle dans le développement économique local.
Ce partenariat s’inscrit pleinement dans les Objectifs de Développement Durable, en particulier l’ODD 5 sur l’égalité des sexes, l’ODD 10 sur la réduction des inégalités et l’ODD 14, qui concerne la préservation des océans et des ressources marines.