Très bientôt, au Sénégal, l’imposition d’un taux de prélèvement de 3% devrait s’appliquer aux marchandises en provenance des zones hors-UEMOA et CEDEAO, déclarées pour la mise à la consommation sous le régime du droit commun, a annoncé récemment la direction générale des douanes du pays.
La structure étatique précise à ce propos que les produits issus de ces deux espaces ne sont donc pas concernés par cette nouvelle taxe. La note de service qui donne l’information a été rendue publique la semaine dernière par la direction générale des douanes du Sénégal.
A en croire l’administration douanière, la mise en place de cette taxe se justifie par le besoin de mobiliser des financements destinés au programme de modernisation de l’administration des douanes (PROMAD).
S’agissant de l’assiette, elle est constituée par la valeur en douane des marchandises mises à la consommation. Toutefois, certains biens sont exclus du champ d’application de ce prélèvement, quelle que soit leur origine. Il s’agit notamment des produits pétroliers et gaziers, des médicaments, du riz, du blé et de la farine de blé.
Par ailleurs, sur certains produits comme les insecticides et matériels spécifiques à la lutte antiacridienne, les matériels et équipements sanitaires destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 entre autres, des exonérations seront appliquées, peut-on lire dans la note officielle.
Si pour certains analystes de cette taxe sur des produits hors-UEMOA et CEDEAO pourraient encourager la consommation des produits émanant de ces zones, « il s’agit d’une démarche unilatérale de l’administration douanière, qui pourrait se répercuter sur les prix de certaines denrées de consommation », a dénoncé pour sa part, le directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS/Yessal)