SIAM 2025 : Deux conventions historiques scellées pour une gestion durable de l’eau agricole
L’événement phare de cette édition du SIAM a sans conteste été la signature de deux conventions majeures entre les ministères de l’Agriculture et de l’Équipement et de l’Eau. Ces accords, conclus en présence de délégations internationales, marquent un tournant dans la gestion des ressources hydriques au Maroc.
La première convention, particulièrement ambitieuse, établit un cadre de gestion participative de la nappe phréatique de Fès-Meknès. “Ce contrat inédit permettra de concilier préservation environnementale et développement économique”, a déclaré M. Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, lors de la cérémonie de signature. Ce dispositif innovant impliquera l’ensemble des parties prenantes – agriculteurs, industriels et autorités locales – dans la gouvernance de cette ressource stratégique.
La seconde convention crée un cadre de coopération renforcée entre les départements ministériels. “L’échange de données entre nos services et le développement d’outils météorologiques spécifiques révolutionneront la prise de décision agricole”, a souligné M. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau.
Ces signatures ont eu lieu lors de la Conférence Internationale “Gestion de l’Eau pour une Agriculture Durable et Résiliente”, événement phare du SIAM 2025 qui a réuni près de trente délégations étrangères. Plusieurs ministres européens, dont M. Benjamin Haddad pour la France et M. Francesco Lollobrigida pour l’Italie, ont salué cette initiative marocaine.
Le ministre El Bouari a rappelé que ces conventions s’inscrivent dans la continuité du discours royal du 29 juillet 2024, qui fixait l’objectif de couvrir 80% des besoins en irrigation. “Face au stress hydrique croissant, ces accords traduisent notre engagement à concrétiser la vision royale”, a-t-il affirmé.
Les panels techniques qui ont suivi ont permis d’échanger sur les meilleures pratiques internationales en matière de gestion de l’eau agricole. Experts et décideurs ont particulièrement insisté sur l’urgence d’adopter des modèles de gouvernance innovants, à l’image du système participatif mis en place pour la nappe de Fès-Meknès.
Rachid Mahmoudi