Le groupe Stellantis continue d’afficher une forme financière effrontée. Le groupe né du rapprochement entre PSA et Fiat a affiché un chiffre d’affaires record au cours du premier semestre 2021.
Stellantis a annoncé ce 03 août, de bons résultats pour le premier semestre, un an après la paralysie du marché liée à la crise sanitaire. L’entreprise a enregistré un bénéfice net de 5,8 milliards d’euros, contre plus de 800 millions de pertes (pro forma) sur les six premiers mois de 2020, soit une forte hausse par rapport à la même période l’année dernière (+ 46 %) qui avait été marquée par un confinement mondialisé.
Son chiffre d’affaires de 72,6 milliards d’euros est presque quatre fois plus élevé que l’an dernier. La pénurie de semi-conducteurs a réduit ses ventes de 700 000 véhicules.
« Nous avons réalisé un très bon semestre en termes de marges et de chiffre d’affaires », a déclaré le directeur financier du groupe, Richard Palmer. Stellantis a enregistré une marge équivalente à 11,4 % du chiffre d’affaires, « une marge record pour les deux groupes d’origine », selon Richard Palmer.
L’entreprise a notamment enregistré de bons résultats sur le marché nord-américain, avec de bonnes ventes de son pick-up Ram et de sa Jeep hybride, en Europe, premier marché du groupe, les ventes de Peugeot 2008 et de ses nouvelles Citroën C4, Opel Mokka et Fiat 500 à propulsion électrique, souligne le groupe.
« Des synergies entre les deux groupes se sont mises en place plus rapidement que prévu », a souligné le directeur financier, pour un total de 1,3 milliard d’euros au premier semestre, notamment sur les frais de recherche et développement.
Le groupe table désormais sur une marge opérationnelle d’environ 10 % sur l’année 2021, alors qu’il visait entre 5,5 et 7,5 % en début d’année. Une telle hypothèse exclut d’éventuels nouveaux confinements, ou un renforcement de la crise des semi-conducteurs.
Cette pénurie de pièces électroniques, qui a contraint le groupe à mettre certaines usines en pause, ne devrait pas “s’aggraver”, selon Richard Palmer. Le troisième trimestre devrait être « similaire » au deuxième, avec une perte de 500 000 véhicules, et la situation devrait s’améliorer par la suite.