Le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, a reconnu lors du salon auto IAA de Munich que les droits de douane américains avaient déjà amputé le bilan du groupe de plusieurs milliards d’euros en 2025. Le constructeur, fragilisé par la faiblesse du marché chinois, envisage désormais une implantation industrielle aux États-Unis pour limiter l’impact.
Volkswagen, premier constructeur automobile d’Europe, fait partie des groupes les plus exposés à la politique tarifaire américaine. « C’est plusieurs milliards d’euros sur notre bilan que cette situation coûte cette année », a déclaré Oliver Blume à Reuters. Jusqu’ici, le groupe avait détaillé un manque à gagner de 600 millions d’euros pour Audi au premier semestre et de 300 millions pour Porsche entre avril et mai.
Audi et Porsche en première ligne
Ni Audi ni Porsche ne disposent d’usines de production locales aux États-Unis, ce qui les rend particulièrement vulnérables. Les deux marques de prestige paient de plein fouet le tarif de 27,5 % imposé sur les importations automobiles, un niveau que Donald Trump a promis d’abaisser à 15 % mais qui reste pour l’heure inchangé.
Pour Porsche, la situation est d’autant plus délicate que la Chine, son autre grand marché, ralentit. « Nous sommes pris en sandwich comme aucun autre constructeur », résume Blume, soulignant que la combinaison d’un marché chinois en difficulté et de surtaxes américaines crée une pression unique.
Vers une production locale ?
Afin d’atténuer ces coûts, Volkswagen mène actuellement des discussions avec le gouvernement américain. Des négociations « très positives », selon Blume, portent notamment sur d’éventuels allégements fiscaux liés à de nouveaux investissements. L’ouverture d’une usine Audi aux États-Unis est ainsi à l’étude, avec une décision attendue d’ici la fin de l’année.































