La ville de Tanger a abrité, vendredi, le 1er Forum des femmes professionnelles, en présence de responsables, de représentantes d’associations, de coopératives et d’entreprises féminines, ainsi que de jeunes porteuses de projets.
Organisé par l’Espace Marocain des Professionnels, en partenariat avec l’Instance Marocaine des Entreprises, sous le thème « Les programmes de développement, un levier pour l’autonomisation économique des femmes professionnelles », ce forum vise à faire connaitre les programmes disponibles pour renforcer les capacités des femmes actives dans le domaine de l’économie sociale et solidaire.
Coïncidant avec la Journée internationale de la femme rurale, cet évènement met en lumière l’importance des coopératives dans l’autonomisation économique des femmes et présente les programmes d’appui entrepreneurial conçus pour les femmes, ainsi que les initiatives de formation et d’accompagnement destinées aux femmes entrepreneures.
Le forum vise ainsi, à travers les interventions et les présentations des institutions participantes, à mettre en avant les femmes entrepreneures et professionnelles, ainsi que les dirigeantes de coopératives. Il cherche par ailleurs à renforcer le réseautage associatif et à valoriser les talents féminins ainsi que les exemples de réussite des femmes dans le Nord.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’Espace Marocain des Professionnels, Mustapha Ben Abdelghafour a indiqué que la célébration de la Journée internationale de la femme rurale vise à valoriser cette dernière en mettant en place divers programmes de soutien, mettant en avant dans ce sens l’importance de sensibiliser les gouvernements et la population au rôle essentiel joué par les femmes rurales, qui sont principalement actives en tant qu’agricultrices et membres de coopératives ou de petites entreprises.
M. Ben Abdelghafour a également souligné le rôle de l’Espace Marocain des Professionnels dans le renforcement des compétences des femmes professionnelles, l’accompagnement de leurs ambitions et l’amélioration de leur niveau de qualification, ajoutant que le forum est « l’occasion d’examiner la situation des femmes rurales dans le contexte marocain et d’explorer les moyens de transformer cette journée en un véritable levier pour atteindre les objectifs et les aspirations fixés ».
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Il a par ailleurs, appelé à fournir une formation de qualité à ces femmes entrepreneures, à renforcer leurs capacités, et à développer des programmes de soutien qui réalisent le développement économique.
De son côté, le président de l’Instance Marocaine des Entreprises, Rachid Ouardighi a abordé les principales raisons de la participation limitée des femmes au marché du travail dans la région, expliquant que ces raisons incluent le cadre juridique et réglementaire, l’accès limité à une formation adéquate, ainsi que de mauvaises conditions de travail, y compris des salaires bas.
Ces facteurs « sont souvent associés à l’absence de couverture de sécurité sociale, à des normes sociales et culturelles discriminatoires, à un accès limité aux ressources et à leur contrôle (terre, propriété, financement, etc.), ainsi qu’à l’incapacité des marchés du travail à créer des emplois décents », a-t-il ajouté, appelant à une action concertée à plusieurs niveaux pour redonner à la femme rurale marocaine sa place, en renforçant son rôle dans le développement économique et social, en augmentant le taux de scolarisation des filles rurales, en organisant des campagnes éducatives et de sensibilisation pour promouvoir l’égalité des sexes en milieu rural, et en soutenant les programmes de développement comme l’Initiative Nationale pour le Développement Humain.
Pour sa part, Chaibia Balbzioui Alaoui, présidente de l’Association de femmes chefs d’entreprises du Maroc à Tanger-Tétouan-Al Hoceima (AFEM-TTA), a abordé les mécanismes et programmes de développement mis en place par le Maroc, sous la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la femme en général et à la femme entrepreneure en particulier.
Dans une déclaration à la presse, elle a mis en avant l’importance de permettre aux femmes de bénéficier de ces programmes, notamment l’accompagnement technique et la facilitation de l’accès au financement, que ce soit pour les activités génératrices de revenus ou pour les très petites, petites et moyennes entreprises.
Elle a également évoqué la création par son association du premier incubateur au Maroc, spécialement dédié aux entreprises actives dans divers domaines, y compris ceux traditionnellement réservés aux hommes, encourageant ainsi les femmes à tirer parti de cet incubateur et des services d’accompagnement financier et technique qu’il offre.