La Commission européenne (CE) a présenté mercredi deux nouvelles stratégies destinées à accélérer l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les secteurs scientifique et industriel, un mouvement visant à maintenir l’Europe à la pointe de cette technologie stratégique.
La première, baptisée “Apply AI”, fixe les moyens de généraliser l’usage de l’IA dans les industries clés et le secteur public. Elle cible des domaines variés tels que la santé, l’industrie pharmaceutique, l’énergie, la mobilité, l’agroalimentaire, la construction, la défense, les communications et la culture.
Les petites et moyennes entreprises bénéficieront également d’un soutien adapté pour intégrer l’IA dans leurs opérations. Selon Bruxelles, cette stratégie, soutenue par un investissement initial d’environ 1 milliard d’euros, promet des retombées concrètes pour la société, allant de diagnostics médicaux plus précis à une meilleure efficacité des services publics.
La deuxième initiative, “AI in Science”, a pour objectif de faire de l’Europe un centre d’excellence scientifique centré sur l’IA. Au cœur de cette stratégie se trouve la Ressource pour la science de l’IA en Europe (RAISE), un institut virtuel européen qui centralise et coordonne les ressources en IA pour la recherche et l’innovation.
Cette démarche mobilisera 600 millions d’euros via le programme-cadre Horizon Europe et prévoit d’élargir l’accès aux infrastructures de calcul et aux outils avancés pour chercheurs et startups. La Commission européenne entend également doubler les investissements annuels dans l’IA pour les porter à plus de 3 milliards d’euros, tout en attirant des talents scientifiques et professionnels qualifiés à travers le programme “Choose Europe”.
Dans ce contexte, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné l’importance de bâtir l’avenir de l’IA en Europe : « Je veux que l’avenir de l’IA se construise en Europe. Car lorsque l’IA est utilisée, nous pouvons trouver des solutions plus intelligentes, plus rapides et plus abordables. L’adoption de l’IA doit être généralisée, et ces stratégies contribueront à accélérer le processus. » Elle a ajouté que cette philosophie serait promue dans tous les secteurs clés, de la robotique à la santé, en passant par l’énergie et l’automobile.
Enfin, la CE prévoit de compléter ces initiatives avec une stratégie pour l’Union des données (Data Union Strategy), attendue fin octobre, afin de mieux aligner les politiques de gestion des données sur les besoins des entreprises, des administrations publiques et de la société dans son ensemble.
